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60 familles expulsées de la rue Lajaunie mises à l’abri dans un entrepôt

Un bâtiment appartenant à Bordeaux Métropole a été mis à disposition par la Ville pour accueillir les expulsés du bidonville de la rue Lajaunie. 60 familles, et autant de caravanes, s’y sont installées.

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60 familles expulsées de la rue Lajaunie mises à l’abri dans un entrepôt

Après l’expulsion, vendredi 2 octobre, des occupants du bidonville de la rue Lajaunie, à Bordeaux rive droite, de nombreuses familles se sont retrouvées à la rue. Certaines ont trouvé refuge sur le site de l’entrepôt « Bonifer », quai des Queyries. Celui-ci est extrêmement pollué du fait de son ancienne activité industrielle : solvants, peintures, plomb, hydrocarbures, limaille de fer, mais aussi zinc, plomb, benzène, toluène, HAP, plusieurs toxiques dont certains cancérigènes.

Alerté par différentes associations et maraudes, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, s’est rendu sur place samedi. Avec le concours des services de Bordeaux métropole, un entrepôt a été mis à disposition des familles et les services du CCAS de Bordeaux ont distribué des couvertures et de l’eau.

« Cette mise à l’abri était indispensable au vu des conditions climatiques et sanitaires de ces personnes mises à la rue sans solutions à la suite de l’évacuation du squat de la rue Lajaunie le 2 octobre » indique un communiqué de la mairie publié ce dimanche.

60 familles sont installées dans un entrepôt appartenant à Bordeaux Métropole (WS/Rue89 Bordeaux)

« Notre société perd en humanité »

Selon ce même communiqué, un travail social va être mené dès ce lundi par les services sociaux du CCAS de Bordeaux, le GIP Médiation et la mission squat de Bordeaux Métropole afin de trouver des solutions plus pérennes.

Dès ce dimanche, des associations se sont mobilisées pour subvenir aux besoins des familles. Un appel aux dons a également été lancé par le collectif Bienvenue sur la plateforme HelloAsso.

« Nous avons repéré une soixantaine de caravanes dans le hangar et une quinzaine sur un espace sauvage derrière, explique Bernie, de ce collectif. Il y a 250 personnes en tout. »

De son côté, Gaëlle, 36 ans, est venue sur une initiative personnelle après avoir vu un appel à soutien sur Facebook.

« J’ai regardé chez moi ce que je pouvais porter et je suis passé à la boulangerie acheter du pain. Cette situation réveille chez moi un gros sentiment d’injustice. Notre société perd en humanité. »


#sans toit ni loi

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