A enlever à domicile ou à déposer dans des sites, un collectif d’associations bordelaises lance un appel aux dons en nature toute la semaine à venir. Vous avez des tentes 1 à 4 places à donner, couvertures polaires, sacs de couchage, gants, bonnets, chaussettes, chaussures, écharpes, des sacs à dos, des produits d’hygiène, voire des colliers, harnais, laisse, gamelle, manteaux pour chien… il suffit, soit de les déposer dans les sites de collecte à Bordeaux, soit demander leurs enlèvements.
Dans le premier cas, l’accueil se fait du lundi 16 au dimanche 22 novembre dans ces quatre points à Bordeaux : Darwin (87 quai des Queyries), Wanted Café (2 rue des Douves), La Jeune Garde (19 rue des Douves), et la Maison Éco-citoyenne (quai Richelieu). Autrement, il faut s’inscrire sur ce lien et les enlèvements se feront les samedi 21 et dimanche 22 novembre, seulement dans la métropole bordelaise et le bassin d’Arcachon
Parallèlement, une cagnotte en ligne est ouverte jusqu’au dimanche 22 novembre pour réunir des fonds exclusivement consacrés à l’acquisition des articles qui seront ensuite distribués de la même façon que les dons en nature.
Un quart des décès de SDF en décembre et janvier
L’opération « Urgence froid Bordeaux », dans la continuité de « Urgence Eau Bordeaux » lancée cet été par le collectif « Les Gratuits », est pilotée par le collectif « Solidarité Wanted ». Formé depuis 2 ans autour du Wanted Café, ce collectif réunit Les Gratuits Gironde Solidarité, La Maraudes du cœur, Diamant des cités, Pirates de l’espoir, Graines de solidarité, Darwin solidarités et la Jeune Garde.
Les dons seront distribués aux « centaines de personnes sans domicile fixe (des hommes, des femmes, des enfants…, [qui] feront face au froid, qu’elles (sur)vivent à la rue, dans un squat, sous une tente ou dans un habitat indigne » indique le communiqué du collectif.
« En 2018, 612 décès de SDF ont été recensés par le collectif “Les Morts de la rue”, soit 15 % de plus qu’en 2017. Un chiffre bien en deçà des travaux du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (CepiDc-Inserm) qui estime que le nombre réel de décès de personnes sans domicile serait près de six fois supérieur au nombre de décès recensés par le collectif. […] Les seuls mois de décembre et de janvier concentrent près de 25% des décès annuels », ajoute le communiqué.
Il n’existe aucun chiffre précis et récent sur le nombre de personnes sans-abri en France (qui dorment dans la rue, les parcs, les jardins ou les hôpitaux). Dans son dernier rapport annuel, la Fondation Abbé-Pierre estime que, fin 2019, environ 250 000 personnes vivaient en centre d’hébergement d’urgence ou d’accueil des demandeurs d’asile. En Gironde, 300 demandes par jour au 115 sont laissées sans solution.
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