C’est ce qui a clôturé le conseil municipal du 23 février. A une large majorité, Marcheurs compris, les élus ont voté une motion pour l’accompagnement et la mise à l’abri des mineurs étrangers en recours. Ceux-ci, n’ayant pas été reconnus mineurs à l’issue de l’évaluation faite par le Département, se retrouvent alors dans l’attente d’une décision sans qu’aucune prise en charge ne soit prévue.
Proposé par le groupe Bordeaux en Luttes, Philippe Poutou en a fait la présentation :
« Pour la première fois, la majorité et le groupe Bordeaux en Luttes ont souhaité émettre un vœu concernant la difficulté d’accueil pour les mineurs étrangers. Les collectivités territoriales ont un rôle à jouer. Un lieu comme le Kabako pourrait être conventionné pour héberger ces jeunes. »
Combler un vide juridique
Harmonie Lecerf, adjointe au maire en charge des l’accès aux droits et des solidarités, s’est exprimée à la suite :
« La Ville de Bordeaux est prête à participer, avec le Département et l’Etat, à une réflexion sur la mise en œuvre d’un projet de prise en charge. Il y a une zone grise qui résulte d’un vide juridique. Entre l’évaluation et le recours, le jeune n’est pas mineur pour le Département, et pas tout à fait majeur pour bénéficier des centres d’hébergement d’urgence. »
Nicolas Florian a été le seul à afficher son désaccord. Il a dit vouloir voter contre. « Une alliance avec l’extrême-gauche de l’extrême-gauche et la majorité, c’est au-dessus de mes forces », avait-il prétexté. Il n’a finalement pas participé au vote, avec deux autres membres de son groupe. Dans six mois, une présentation des actions menées sera exposée au conseil municipal.
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