Enquêtes et actualités gavé locales

Pour les 10 ans de votre média : objectif 2000 abonné⋅es

30/04/2024 date de fin
719 abonné⋅es sur 2 000
Pour ses 10 ans, Rue89 Bordeaux propose un abonnement à 10€/an et vise les 2000 abonné.es

L’ouverture d’un squat à Mérignac empêchée par la police

Ce vendredi 19 février, un nouveau lieu a été investi pour y installer des familles expulsées du squat La Zone à Libre à Cenon. Le bâtiment désaffecté, propriété du Département à Mérignac, a aussitôt été évacué par les forces de l’ordre.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

L’ouverture d’un squat à Mérignac empêchée par la police

Rendez-vous à 11h30 à Pessac. 137 personnes, dont 67 enfants, expulsées de la Zone Libre à Cenon le 11 février dernier, viennent rejoindre un collectif d’associations et de citoyens dans l’espoir de trouver refuge dans un ancien centre pour enfants malvoyants à Mérignac, propriété du Conseil départemental de la Gironde.

Arrivés sur le site, les forces de l’ordre les attendaient : sept fourgons et des policiers de la Brigade Anti-Criminalité (BAC). Pris de court, le collectif cherche à joindre des élus du Département. Les négociations avec les forces de l’ordre n’aboutissent pas.

« Nous avons les preuves d’une occupation, depuis plus de 48 heures. Mais ils ne veulent rien entendre » s’emporte un militant. Depuis une semaine, cette ouverture est mise au point et un appel aux dons est lancé. L’expulsion, selon le collectif, est illégale.

Face à face entre les forces de l’ordre et les militants Photo : VB/Rue89 Bordeaux

Une interpellation

Une « enquête de voisinage » aurait conduit les policiers à constater un flagrant délit. Ce qui, depuis la loi anti-squat validée par le sénat en janvier dernier, rend possible une expulsion sans décision de justice. La préfecture a expliqué que l’ordre a été donné par la procureure de la république, Frédérique Porterie, pour « introduction dans le bien d’autrui ».

Alors que les familles sont laissées à l’écart et certaines reparties d’où elles venaient, les forces de l’ordre ont investi le bâtiment vers 15h sous les huées et les sifflements. A l’intérieur, une dizaine de militants ont subi un contrôle d’identité. L’un d’entre eux a été interpellé.

En fin d’après-midi, une délégation de militants s’est rendue à la mairie de Mérignac où elle été reçue par Alain Anziani. Le maire de la ville et président de Bordeaux Métropole a promis de relancer la préfecture pour organiser une rencontre entre les élus et le milieu associatif.


#Expulsions

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Plus d'options