Enquêtes et actualités gavé locales


Talence se lance dans le recyclage des masques jetables

Une vingtaine de bornes sera installée dans la ville pour collecter les masques de protection sanitaires jetables en vue de les recycler en matériel scolaire. Ils s’agit d’une expérimentation qui sera menée durant dix semaines.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Talence se lance dans le recyclage des masques jetables

Fabriquer des règles, des équerres, des rapporteurs, et les distribuer gratuitement aux écoliers, voici le pari de la ville de Talence pour sa dernière expérimentation qui sera lancée ce lundi 15 mars pour dix semaines.

Une vingtaine de bornes sera installée pour collecter les masques de protection sanitaires jetables (chirurgicaux ou en tissu). « Après avoir été récoltés, les masques sont mis en quarantaine et décontaminés avant d’être broyés » précise le communiqué de la Ville. Ce broyat sera ensuite transformé en matériel scolaire.

« Nouvelle pollution »

Deux entreprises d’insertion talençaises seront chargées de la collecte des masques et du délissage (retrait de la barre métallique dans les masques chirurgicaux). Réagir et Eco Agir suivront un protocole de collecte respectant les règles sanitaires.

C’est une entreprise basée à Châtellerault, dans la Vienne, qui prendra ensuite le relais. Plaxtil, une start-up spécialisée dans le recyclage des déchets textiles.

« A leur réception, Plaxtil les décontamine grâce à un passage dans un tunnel de rayons ultraviolets qui annihile tout virus ou germe en moins de cinq secondes, avec une efficacité de 100%. Ce dispositif a été mis au point et validé par l’Agence Régional de Santé. Les masques sont ensuite broyés pour être transformés en règles, équerres et rapporteurs » ajoute la Ville qui s’affiche ainsi la première ville de la métropole bordelaise à prendre le problème à bras-le-corps.

Effectivement, dès l’apparition des masques dans le quotidien des Français, une nouvelle pollution a suivi, celle des masques jetables. Chaque semaine, 50 millions de masques sont utilisés en France et une grande part finit malheureusement dans les rues ou la nature. La ministre de la Transition écologique du gouvernement Castex, Barbara Pompili, s’en est inquiété dans un tweet lors du lancement en novembre de la campagne de prévention sur les dangers des masques jetés en pleine nature.


#covid-19

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Plus d'options
Quitter la version mobile