Un communiqué des Girondins annonce ce jeudi que le fonds d’investissement King Street ne financerait plus le club. Son sort est désormais entre les mains du Tribunal de commerce de Bordeaux.
La grosse claque pour les Girondins de Bordeaux. Le club a annoncé ce jeudi après-midi dans un communiqué que le fonds d’investissement King Street, son propriétaire, ne « souhaite plus soutenir le club et financer ses besoins actuels et futurs ». Cette décision a poussé le président du club Frédéric Longuépée à mettre le sort de la structure entre les mains du tribunal de Commerce de Bordeaux.
Contexte économique
La raison de la décision de la société mondiale de gestion d’investissements se partage entre « le contexte économique lié à la pandémie de la Covid-19 » et « au retrait de Mediapro [qui] a provoqué une baisse sans précédent des recettes des clubs de football français ». Ce dernier, un groupe sino-espagnol, est à l’origine d’un fiasco des droits de retransmission télé qui a plongé la ligue du football professionnel dans une crise financière.
La crise sanitaire, qui a entraîné l’arrêt du championnat de la saison 2019-2020, puis le déroulement à huis clos des matchs, a également mis en difficulté les clubs. Le communiqué en fait mention et ajoute :
« Alors que le FC Girondins de Bordeaux est fortement impacté, King Street, son actionnaire, après avoir investi 46 M€ dans le Club depuis son rachat, a fait savoir qu’il ne souhaite plus soutenir le Club et financer ses besoins actuels et futurs. […] Un mandataire ad hoc a été nommé, il sera chargé d’assister le FC Girondins de Bordeaux dans sa recherche d’une solution durable. »
« Pas une surprise »
Selon Sud Ouest, un mail interne assure aux 300 salariés le versement de leurs salaires et souligne que « l’engagement et l’unité » de tous « seront plus que jamais nécessaires dans les semaines qui viennent pour terminer la saison ».
A l’annonce de cette décision, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, a commenté dans un communiqué :
« Ce n’est malheureusement pas pour moi une grande surprise. Le plan de reprise du club, contre lequel j’avais voté en 2018, ne paraissait pas, dès le début, en mesure d’assurer sa pérennité. Cela paraît chose confirmée aujourd’hui. Une page va devoir être tournée. Tout devra être fait pour mettre en place une solution assurant la pérennité de ce club. Tous ses soutiens, partenaires et supporters devront se montrer solidaires et vigilants pour que la belle aventure sportive des Girondins de Bordeaux, engagée il y a 140 ans, se poursuive. »
Sur Twitter, les Ultramarines demandent « le départ immédiat et sans délai de Frédéric Longuépée ».
