C’est une série de photo publiée sur Facebook par La Maraude du cœur et Les Gratuits qui a donné l’alerte. Sur les clichés, des douches et des sanitaires en état d’insalubrité, un hangar servant de dortoir, dans un foyer du 115, identifié comme le centre d’hébergement d’urgence Dupas, sur la rive droite bordelaise. Géré par Emmaüs Gironde, le centre peut accueillir jusqu’à 60 personnes.
Coup de théâtre
Estelle Morizot, fondatrice de la Maraude du cœur, ainsi qu’une délégation composée du député Loïc Prud’homme et d’élus de Bordeaux en Luttes, dont Philippe Poutou et Nordine Raymond, se sont rendus sur les lieux lundi 3 avril, à 14h.
Pascal Lafargue, directeur d’Emmaüs Gironde était également présent. Bien que la presse était conviée, ce dernier a refusé l’entrée à Rue89 Bordeaux – un fait dénoncé ce mardi par le SNJ-CGT. C’est donc par des intermédiaires que nous avons pu entrevoir la vétusté des lieux, via des photos envoyées par la délégation.
Selon l’association et les élus, les sanitaires auraient été repeints avant la visite, comme en témoigne « la peinture semblant fraîche ». Loïc Prud’homme a assuré se rapprocher prochainement de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) afin d’en savoir plus sur les contrôles et les suivis effectués dans les centres d’hébergements d’urgence. Contactée, la Préfecture indique que la dernière inspection du site remonte à l’été 2019. Des « travaux légers » ont alors été réalisés.
La Préfecture confirme également que le foyer Dupas sera prochainement fermé. Dans le cadre du projet Euratlantique, un appel à manifestation d’intérêt s’est clôturé en février dernier. Les dossiers étant en phase d’instruction, les candidats ne sont, à ce jour, pas connus.
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