Dans la continuité de l’appel lancé ce lundi contre les épreuves du bac, un groupe d’une dizaine d’élèves prend l’initiative de créer un blocus devant l’entrée du lycée Montesquieu à Bordeaux ce mercredi 5 mai à 7h. « On attendait de voir », explique une lycéenne. Finalement, c’est tout l’établissement qui se retrouve devant les grilles. Vers 9h30, ceux de Montesquieu sont rejoints, place Stalingrad, par les lycéens de François-Mauriac, Les Iris et Jacques-Brel.
En début de semaine, l’Union national des lycéens (UNL) et le Mouvement national des lycéens (MNL) appelaient à bloquer les lycées pour réclamer la suppression du grand oral et de l’épreuve écrite de philosophie. Dans la métropole bordelaise, le mouvement a été suivi à Lormont, au lycée des Iris.
Inégalités entre les élèves
De Stalingrad en passant par la place de la Bourse, le Grand-Théâtre, puis place de la Victoire, les lycéens se sont réunis sous la bannière lancée par l’UNL, « Bac Noir » (hashtag critiquant le bac 2021). Ils dénoncent des inégalités d’apprentissage dans une année marquée par l’alternance de cours en présentiel et en distanciel. Nora est élève en Première au lycée Montesquieu :
« Aujourd’hui, les terminales ont cours en classes entières. En Première, les classes sont divisées en demi-groupes. Je suis en présentiel un jour sur deux. Mais après, tout dépend des lycées. L’organisation est propre à chaque établissement. Le problème est l’inégalité, tous les lycéens n’auront pas suivis les cours au même rythme. »
Sur la place de la Victoire, le cortège s’éparpille.
« On aurait bien aimé être rejoint par le lycée Montaigne, mais apparemment ils sont en épreuves de bac blanc aujourd’hui », regrette une lycéenne de Montesquieu.
Pour toutes et tous, il y a aussi un « ras-le-bol » général :
« C’est la première année de la réforme du bac, ce qui n’est déjà pas évident avec ces nouvelles épreuves. La crise sanitaire rajoute une pression. Même si on n’a pas nécessairement une charge de travail plus importante, le distanciel donne l’impression qu’on a plus de choses à gérer », ajoute-elle.
Des revendications étendues à d’autres filières
Pour les Terminales, il reste seulement quelques mois avant le grand bain des études supérieures. Une rentrée qui inquiète un peu. « On a l’impression de ne pas être suffisamment prêt », confie une lycéenne, place de la Victoire, qui compte tenter Sciences Po et les classes préparatoires.
De prochaines mobilisations lycéennes devraient avoir lieu les jours à venir, dans la métropole bordelaise. Outre l’annulation des épreuves restantes du baccalauréat et la possibilité de rattrapages pour les élèves qui n’auraient pu valider le bac avec le contrôle continu, les syndicats de lycéens demandent l’instauration du contrôle continu pour les filières technologiques, professionnelles, les BTS et le CNED.
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