Un mois après la « Marche pour une vraie loi climat », qui avait rassemblé des milliers de personnes à Bordeaux, plusieurs organisations – Il est encore temps, Greenpeace, Extinction Rebellion, ANV-Cop 21, Occupation Bordeaux 2021… – donnent rendez-vous ce dimanche pour « une marche d’après ».
Les organisateurs dénoncent la version actuelle de la loi « Climat et Résilience » votée ce mardi à l’Assemblée et dont le contenu aurait selon eux été « détricoté ». Ils accusent notamment le gouvernement de chercher à « verdir sa politique » tout en ne prenant « aucune mesure permettant de respecter ses propres engagements » de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, ainsi que le recul sur l’inscription dans la loi du « crime d’écocide ».
HK à Bordeaux pour « la marche d’après »
« Il n’est plus temps d’attendre les décideurs quand les glaciers fondent deux fois plus vite qu’il y a 20 ans contribuant à la hausse du niveau de la mer de plus de 20%, que le dérèglement climatique frappe de plein fouet les exploitations, telles que les vignes le mois dernier, et met en danger la sécurité alimentaire de toutes et tous et en grandes difficultés économiques les exploitants. »
A Bordeaux, le rendez-vous est donné à 14h place de la Victoire. Sont notamment prévues la représentation du flash mob « Danser encore » en compagnie de HK. Une performance aura également lieu sur le thème « Est-ce ce monde que nous voulons demain ? ».
Après une première lecture à l’Assemblée nationale, où le député (France insoumise) de Gironde Loïc Prud’homme a entre autres élus tenté de peser sur le texte, ce dernier arrive au Sénat – fin mai en commission, et mi-juin en séance.
La loi débattue au Sénat en juin
Sénatrice EELV de Gironde, Monique de Marco affirme que « le groupe écologiste va amender le texte pour lui donner, au minimum, l’ambition initialement portée par la Convention citoyenne pour le climat pour tenter de faire émerger un texte à la hauteur du défi historique auquel nous faisons face ».
Le projet de loi prévoit notamment la suppression des lignes aériennes intérieures en cas d’alternatives en moins de 2h30 en train, dont la navette Bordeaux-Orly, ou l’interdiction de mise en location de logements passoires thermiques.
Mais « en refusant de réguler de manière ambitieuse l’ensemble des secteurs de notre économie par une véritable transition vers des transports propres, un bâti rénové et une transition agro-écologique, ce texte se refuse à préparer une France écologique, sociale et résiliente pour 2030 », estime Monique de Marco.
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