Quelques coups de craie pour tracer un cercle au sol, six chaises disposées par paires, et des étiquettes avec des questions suspendues « pour aider les gens a entamer la discussion » : voilà le dispositif de ZOL ce mercredi place Fernand-Lafargue à Bordeaux. La « zone d’occupation libre » du jour est une « zone à se rencontrer ». Demain, « une zone à écrire » s’installe place Saint-Michel. Après demain, « une zone à musique »… et ainsi de suite jusqu’au 4 juin prochain à Bordeaux.
Les questions pour rompre la glace : « La dernière chose qui t’as touché ? », « Si tout devenait possible que ferais tu ? », « Si tu devais vivre sur une planète qui te rend heureux.se que y aurait-il ? »… Quelques passants se sont prêtés au jeu sous le regard enthousiaste de Juliette et Illona, à l’origine du projet.
« Dans le contexte actuel de la crise sanitaire où les salles de spectacles sont fermées et où nos lieux d’habitations deviennent nos lieux professionnels avec le télé-travail, nous pensons que l’art doit plus que jamais investir les rues et permettre aux citoyens de se rencontrer. »
« Que les ZOL se multiplient »
Juliette et Illona, 24 et 21 ans, effectuent leurs services civiques au sein de l’association Unis-Cités. Juliette est comédienne-clown. Illona est danseuse. Inspirées par les ZAD (zone à défendre), elles ont peaufiné leur projet ZOL et trouvé de modestes financements auprès des collectivités, complétés par une campagne de financement participatif.
« Pour le service civique, on nous a demandé quel était notre rêve, raconte Juliette. On a proposé ce projet. On travaille dessus depuis quelques mois et on a voulu le tester. On espère maintenant en faire un rendez-vous annuel et pourquoi pas le décliner dans d’autres villes. On voudrait en tout cas que les ZOL se multiplient ».
Partage culturel, mixité, cohésion sociale… les ambitions de cette expérience sont nombreuses. Après un appel à participation qui a réuni divers formations artistiques, les deux Bordelaises visent à impulser des agoras mobiles et sporadiques qui permettent de « faire ensemble une rue qui nous ressemble » (lien vers page Facebook pour plus d’infos).
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