Un cap de plus franchi. Déjà augmentée de 20 à 50% sous la précédente mandature, la Ville de Bordeaux augmente de 10 points la majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Une majoration de 60% qui représente le plafond fixé par la loi fiances de 2017. Cette dernière autorise une surtaxe de la taxe d’habitation des résidences secondaires dans les communes de plus de 50 000 habitants, dans le but de remettre sur le marché locatif des logements lorsqu’une inéquité entre l’offre et la demande est constatée.
5% des logements bordelais concernés
Claudine Bichet, adjointe au maire chargée des finances, a explicité la nécessité de ce levier fiscal :
» Notre métropole compte environ 12 000 résidences secondaires et logements dits occasionnels, soit 3% des logements de la métropole. Un nombre multiplié par deux en 10 ans. Deux tiers de ces logements sont sur Bordeaux, et représentent 5% des logements bordelais. Il s’agit avant tout d’inciter les propriétaires à mettre sur le marché locatifs ces logements. »
En février 2018, dans la métropole bordelaise, cette surtaxe était déjà passée de 20 à 50%. D’autres villes, à l’instar de Lyon, devraient, elles aussi, suivre la même dynamique en impliquant la surtaxe maximale de 60%.
Quel impact ?
La Ville estime le gain de cette majoration à 500 000 euros par an, même si l’objectif est plutôt la remise sur le marché des logements, et de freiner les locations de type Airbnb. Le groupe Bordeaux Ensemble a voté contre cette majoration, « marginale », selon Fabien Robert :
« C’est un dispositif que avions activé lors de la mandature précédente. Nous n’avons donc pas d’opposition sur le principe. Pour autant, nous voterons contre, car nous pensons car il y a une confusion entre la vacance et la résidence secondaire. Une résidence comme celle-ci, vous pouvez en avoir un usage et ne pas la remettre, de fait, sur le marché. Vous aurez plus de produits fiscaux, mais nous ne pensons pas que cette majoration remettra un nombre significatif de logements sur le marché. »
A noter, tout de même, que la loi prévoit un dégrèvement de cette majoration, dans le cas de personnes pouvant justifier d’une activité professionnelle sur le lieu de la résidence secondaire.
Si le groupe Renouveau Bordeaux a voté pour, il a aussi questionné le réel impact que pouvait avoir une majoration de 10% sur cette taxe d’habitation. Par ailleurs, l’A’Urba, l’agence d’urbanisme de la Métropole, a entrepris une étude sur les causes des vacances des logements à Bordeaux.
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