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En visite à Bordeaux, la ministre du logement interpellée sur les expulsions annoncées de squats

Dans une lettre adressée à Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, les collectifs Kabako et Partout chez Elles ont demandé que la question de l’expulsion des squats soit inscrite dans son agenda bordelais.

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En visite à Bordeaux, la ministre du logement interpellée sur les expulsions annoncées de squats

« En tant que Ministre du logement et sensible à la détresse des plus vulnérables, premières victimes de la crise sanitaire et sociale », Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, en visite ce jeudi 8 juillet à Bordeaux, est destinataire d’une lettre des collectifs Kabako et Partout chez Elles. Ils y rappellent une instruction de la ministre, signée conjointement avec Marlène Schiappa, ministre chargée de la Citoyenneté, le 28 avril :

« Si une expulsion doit avoir lieu, elle sera assortie d’une proposition d’un autre logement, ou à défaut d’une proposition d’hébergement le temps qu’une solution plus pérenne soit trouvée. »

Ces collectifs en charge des deux squats menacés d’expulsion sur la métropole bordelaise espèrent que la ministre abordera leurs « situations » dans ses échanges prévus avec le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, également président du CCAS de Bordeaux et 1er Vice-président de Bordeaux Métropole, ainsi qu’avec Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole et avec Fabienne Buccio, préfète de la Gironde.

« Nous souhaitons vous alerter sur la menace qui pèse sur nos deux lieux de vie. Il y a en effet urgence, puisque ces deux lieux sont menacés d’expulsion imminente alors qu’aucune solution de relogement n’est proposée… »

Les collectifs Kabako et l’Éclaircie demandent à la Ministre du logement de respecter ses déclarations du mois d’avril concernant le relogement Photo : ED/Rue 89 Bordeaux

Rassemblement

Cette situation concerne, selon les collectifs « 12 familles dont 25 enfants et une soixantaine de personnes isolées à l’Éclaircie » à Gradignan et « une trentaine de mineurs non accompagnés au Kabako » à Bordeaux, « sans qu’aucun diagnostic n’ait été effectué ».

A Rue89 Bordeaux, Harmonie Lecerf, adjointe de Pierre Hurmic chargée de l’accès aux droits et des solidarités, avait souligné que des solutions pérennes seraient proposées à toutes les familles de l’Éclaircie par la Préfecture qui, de son côté, avait assuré également qu’un diagnostic social a été établi et qu’une proposition sera faite « à chacune des personnes évacuées le jour même ». Quant au Kabako, le Département de la Gironde, propriétaire des lieux, n’a pour l’instant pas communiqué sur la situation malgré nos sollicitations.

Un rassemblement a été organisé devant la mairie de Bordeaux ce jeudi 8 juillet. Il a réuni une trentaine de personnes, principalement membres des associations qui luttent contre ces expulsions. Selon une bénévole de l’Éclaircie, « la présence de la Ministre à Bordeaux a reporté les expulsions, mais les familles continuent de s’endormir le soir avec la peur d’être expulsées par la police le lendemain matin ».


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