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Didier Raoult devant l’Ordre des médecins à Bordeaux, un « procès politique » selon son avocat

Le directeur de l’IHU de Marseille a été convoqué ce vendredi 5 novembre, devant la cour administrative d’appel de Bordeaux. Il a été entendu par la Chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine pour entorses au code déontologique. Le défenseur de l’hydroxychloroquine risque la radiation. Le verdict est attendu début décembre.

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Didier Raoult devant l’Ordre des médecins à Bordeaux, un « procès politique » selon son avocat

Vendredi 5 novembre, devant la cour administrative d’appel de Bordeaux, ils étaient une trentaine de personnes venues en soutien au « Professeur ». Didier Raoult comparaissait aujourd’hui devant la Chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins de Nouvelle-Aquitaine, pour entorses à la déontologie. L’audience de Didier Raoult a été délocalisée à Bordeaux pour des raisons de conflits d’intérêt.

Défendu par Maître Fabrice di Vizio, connu pour son opposition au passe sanitaire, Didier Raoult fait l’objet de deux plaintes, déposées en octobre et décembre 2020. Le Conseil départemental de l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône et le Conseil national de l’Ordre des médecins reprochent, notamment, au directeur de l’IHU de Marseille sa promotion de l’hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19.

Didier Raoult, à Bordeaux, le jour de son audience Photo : VB/Rue89 Bordeaux

Comité de soutien

Parmi la foule venue soutenir Didier Raoult : des Gilets jaunes, des membres du mouvement des Patriotes de Florian Philippot, des adhérents à différentes associations créées à l’aune de la crise sanitaire, comme le collectif Réinfocovid.

Une retraitée bordelaise attendait la venue du professeur marseillais depuis 8h ce matin. À l’instar d’autres manifestants rencontrés, elle n’est pas vaccinée et dénonce une « atteinte aux libertés » :

« Je trouve grave que Didier Raoult soit convoqué devant le Conseil de l’Ordre. Aujourd’hui, celui qui ne va pas dans le sens de tout le monde est censuré. »

Un autre manifestant, âgé d’une trentaine d’années, déclare ne pas comprendre l’interdiction de prescription de l’hydroxychloroquine :

« J’ai eu tous les symptômes du Covid, et j’ai réussi à me procurer du Plaquénil. J’ai été guéri en quelques jours. Or aujourd’hui, le vaccin est promu comme la seule solution. »

Bien qu’il n’ait jamais été testé positif au coronavirus, ce manifestant reste persuadé de l’efficacité de la molécule comme traitement contre le virus. Et pourtant, à l’automne 2020, l’ANSM a débouté la demande de Didier Raoult qui demandait l’élargissement de prescription de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19.

Verdict le 3 décembre

À la sortie de l’audience, Didier Raoult n’a pas souhaité s’exprimer. Son avocat, maître Fabrice Di Vizio, a lui dénoncé un « procès politique » et espère que les instances disciplinaires jugeront les plaintes irrecevables. Le délibéré sera rendu le 3 décembre prochain.

Si l’appel est possible, d’autres poursuites judiciaires sont à venir. Mercredi 27 octobre, l’ANSM indiquait avoir saisi le procureur de la République suite à des soupçons d’expérimentation, non autorisée, de traitements contre la tuberculose au sein de l’IHU de Marseille. Une affaire révélée par Médiapart. Selon le site d’informations, des patients auraient eu de « graves complications » suite à ces traitements. Sur Twitter, Didier Raoult a réfuté l’existence de ces recherches au sein de son service.


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