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Sur fond de crise interne à Bordeaux en luttes, Antoine Boudinet démissionne du conseil municipal

Dans un communiqué publié ce mardi 21 décembre, le collectif Bordeaux en luttes a annoncé la démission d’Antoine Boudinet, élu au conseil municipal. Une démission qui intervient suite à des tensions internes après la « placardisation » de Myriam Eckert, attachée du groupe. Quatrième sur la liste, celle-ci se retrouve alors sur les bancs de l’opposition à Bordeaux.

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Sur fond de crise interne à Bordeaux en luttes, Antoine Boudinet démissionne du conseil municipal

Gilet jaune devenu conseiller municipal, Antoine Boudinet quitte son poste d’élu à la mairie de Bordeaux. Depuis 2020, il siégeait au sein du groupe Bordeaux en Luttes aux côtés de Philippe Poutou et d’Evelyne Cervantes-Descubes.

Dans un récent entretien accordé à Rue89 Bordeaux, Antoine Boudinet confiait déjà ne pas « être sûr de faire tout le mandat ». C’est huit jours plus tard, lors d’une assemblée générale du collectif Bordeaux en Luttes, jeudi 16 décembre 2021, que l’élu a annoncé sa démission. Cette décision propulse Myriam Eckert, quatrième de la liste de Bordeaux en luttes, sur les bancs du conseil municipal.

L’explication de ce départ est donnée dans un communiqué publié ce mardi 21 décembre : la « placardisation » de l’attachée du groupe… Myriam Eckert, situation qui serait allé « à l’encontre des convictions » d’Antoine Boudinet.

« Méthodes dégueulasses »

« Cette placardisation a été perçue au travers de déplacements des lieux des réunions de travail sans l’en informer, de l’absence de missions et de tâches » détaille le communiqué. Dans un post Facebook, Myriam Eckert évoque des « méthodes dégueulasses de management » :

« Cette situation fait que j’étais en arrêt maladie depuis près de deux mois pour ”symptômes dépressifs sévères”, me laissant tout d’abord complètement sidérée. »

Toujours selon ce communiqué signé des deux attachés du groupe Bordeaux en luttes, Nordine Raymond et Myriam Eckert, mais envoyé par d’autres membres du collectif Bordeaux en luttes, une « commission de médiation interne avait été saisie début octobre ». Celle-ci n’a visiblement abouti à rien.

« Les trois élu.e.s ont alors refusé de rencontrer cette commission et ont adressé fin octobre une lettre ouverte à Myriam et à tous les adhérents de Bordeaux en Luttes dans laquelle ils expliquent ne plus vouloir ni pouvoir travailler avec elle », affirme le communiqué.

Parmi ces élus figurait donc Antoine Boudinet, qui considère « rétrospectivement » avoir été associé à cette « mise à l’écart (…) malgré ses propres convictions ».

Les élus doivent « revenir devant le collectif »

« S’ils étaient confirmés, la contradiction entre ces agissements et les valeurs qui ont prévalu à la constitution de notre liste aux élections municipales de 2020 et dans lesquelles se sont reconnu.e.s 6000 électeurs et électrices serait telle que nous ne pourrions les cautionner », préviennent sans plus de précision Bordeaux en luttes.

L’Assemblée Générale du collectif demande aux deux autres élus du groupe, Philippe Poutou et Evelyne Cervantes-Descubes, de « revenir devant le collectif – ce qu’ils ont négligé de faire depuis trop longtemps – et de répondre aux sollicitations de la commission de médiation ».

Avec des conseillers municipaux en conflit ouvert, la crise ne fait sans doute que démarrer au sein de Bordeaux en luttes, coalition de membres du NPA, de la France insoumise et de membres de la société civile. Sollicité par Rue89 Bordeaux, Philippe Poutou a fait savoir qu’une conférence de presse sera donnée en janvier pour « pour expliquer et pour la suite ».

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#bordeaux en luttes

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