Un préavis de grève, initié par le syndicat Force Ouvrière, concerne le service cardiologie du secteur 2 EST du groupe hospitalier Haut-Lévêque (CHU de Bordeaux) à compter de ce lundi 10 janvier, et ce, pour une durée illimitée. La grève concerne l’ensemble des infirmières et aides-soignantes du service, soit une vingtaine de personnes.
De jour comme de nuit
Pascal Gaubert est le secrétaire général FO au CHU de Bordeaux. Il dépeint un quotidien difficile pour le personnel, où les heures de travail de nuit sont imposées dans un service en manque d’effectifs :
« Il y a 1,5 poste vacant pour le personnel de nuit. Ce qui déstructure tout. Les infirmières et aides-soignantes doivent travailler de nuit pour assurer la continuité des soins, et ce, trois à quatre fois par mois. Personne n’a signé pour ça. »
À 1,07 euros/heure de prime de nuit au sein de l’hôpital public, Pascal Gaubert tient également à rappeler une pénibilité faiblement reconnue :
« On force les infirmières et les aides-soignants à travailler : elles font jour/nuit pour assurer la continuité des soins. Elles sont dans le mal-être, ça chamboule leur vie privée. Ça a commencé avec des collègues de jour qui sont passés de nuit. »
10% d’absentéisme au CHU
Si la Direction générale a promis de recruter du personnel de nuit pour pallier la vacance de postes dans le service, Pascal Gaubert espère que ce prévis de grève rendra « fera remonter » les difficultés globales rencontrées dans l’hôpital public :
« Il y a 10% d’absentéisme au CHU de Bordeaux, et au moins 150 postes vacants paramédicaux. Il faut rendre attractifs les postes pour recruter de jeunes professionnels. C’est une politique générale que nous dénonçons. »
Ce prévis de grève au sein de l’hôpital Haut-Lévêque intervient à la veille d’une journée de mobilisation nationale dans les secteurs de la santé et du médico-social. Les syndicats réclament, notamment, le recrutement de nouveaux personnels, la réouverture de lits, une revalorisation des salaires et l’élargissement de la Prime Ségur à l’ensemble des salariés du secteur social et médico-social.
Abonnez-vous ou offrez un abonnement pour permettre à Rue89 Bordeaux d’étoffer sa rédaction
Chargement des commentaires…