Le journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff a été tué ce lundi 30 mai par un tir d’obus de l’armée russe alors qu’il suivait un convoi humanitaire évacuant des civils dans la région de Lougansk, à l’est de l’Ukraine. Ce journaliste reporter d’image de 32 ans, qui couvrait le conflit pour BFMTV, a été formé en 2014 à l’IJBA (institut du journalisme de Bordeaux Aquitaine).
« L’émotion de toute la communauté IJBA est très vive, ce soir, et notre tristesse est grande, a réagi ce lundi la direction de l’école. Les enseignants qui l’ont connu se souviennent très bien de cet étudiant rigoureux, fiable, pointu, discret, de ceux avec qui on garde des liens d’amitié. »
L’IJBA rappelle que Frédéreic Leclerc-Imhoff était présent sur le terrain « sans prendre de risques inconsidérés, comme l’a souligné Marc-Olivier Fogiel », directeur général de BFMTV. Il a en effet été atteint par un éclat d’obus alors qu’il suivait une opération humanitaire dans un véhicule blindé.
Demande d’enquête
« Frédéric était présent sur le terrain en Ukraine. Il accompagnait un convoi humanitaire. Il exerçait son métier : celui d’informer », poursuit l’IJBA, adressant « une pensée pour lui, pour ses camarades de promotion, pour sa famille ».
Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait révélé l’identité de ce journaliste né à Paris, adressant ses condoléances à ses proches et ses confrères. Depuis Boutcha, en Ukraine, où elle était en visite officielle, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a « exigé » une « enquête transparente dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame ». C’est un « double crime qui vise un convoi humanitaire et un journaliste », selon la ministre.
Le parquet national antiterroriste français a ouvert une enquête pour « atteinte volontaire à la vie d’une personne protégée par le droit international », « attaque délibérée contre des personnes qui ne prennent pas part directement aux conflits » et « attaques délibérées contre le personnel et les véhicules employés dans le cadre d’une mission d’aide humanitaire ».
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