52 minutes pour raconter deux ans de la vie d’un potager en permaculture cultivé sans pesticides. Le défi de Guilaine Bergeret et Rémi Rappe est de taille : il consiste à une immersion minutieuse dans le monde minuscule d’une biodiversité. Tourné en macrovidéo et à 1 000 images/seconde, il livre le récit d’un équilibre fragile et très organisé.
Comment le perce-oreille assure sa descendance ? Comment le papillon citron échappe à ses prédateurs ? Comment et pourquoi une guêpe manipule le cerveau d’une chenille ? On vous le concède, ce ne sont pas des questions qui viennent l’esprit tous les jours, et pourtant les réponses témoignent de toute l’ingéniosité de la nature. Entre parades, entraides et tentative de putsch, l’histoire du potager prend ainsi la forme d’un véritable conte d’une vie normalement invisible à l’œil nu.
Tourné dans la campagne poitevine, les insectes, araignées et mollusques se sont réfugiés dans ce potager car le jardinier a renoncé à y répandre tout poison et a choisi de mélanger les plants permettant à certaines variétés de légumes de s’entraider. Chassés de leur habitat naturel ou en danger d’extinction, les petites bêtes y trouvent un garde-manger et un nid d’amour. Que ce soit les jeux amoureux des escargots des vignes ou une femelle lucane cerf-volant qui fête le retour de la pluie, les gros plans offrent une infinie poésie.
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