Us & Bitume, sous vitrine : archéologie du futur à Bordeaux Lac
Les quartiers de Bordeaux Lac invitent les visiteurs dans leurs terres. Depuis le 13 juillet, et jusqu’au 12 septembre, l’exposition Us & Bitume est sous vitrine aux Aubiers et à Ginko. Un projet artistique pensé par l’artiste Pauline Castra sur invitation de Bam Project, agence associative de développement et d’accompagnement de projets artistiques et culturels. L’exposition comprend quatre vitrines, quatre installations. Elles sont le résultat d’un temps de résidence entre les Aubiers et Ginko ainsi que d’ateliers participatifs menés avec les habitants depuis juin.
“Cela nous a permis de poser un autre regard sur notre environnement”, partage Claudine, habitante de Ginko et anciennement des Aubiers, qui a participé au projet.
Une méthodologie : l’archéologie. Avec Pauline Castra, les habitants ont fouillé et collecté des objets oubliés dans l’espace public. Des déchets, des matériaux… Puis, la plasticienne les a inventoriés, s’est approprié les formes de ces artefacts du passé pour les exposer, les cristalliser au présent, afin qu’ils soient découverts dans le futur. « Ils racontent notre société et pourraient être découverts par un archéologue plus tard, qui sait », s’amuse Marie Ladonne, directrice de Bam Project.
Ainsi, seules les formes et silhouettes de ces objets sont restées, moulées dans du ciment ou laissant leur empreinte dans un plexiglas fluo, tel un normographe, trace du passé. “Je voulais que les objets deviennent un peu symboliques, énigmatiques, presque des hiéroglyphes”, commente Pauline Castra. Alors, tout à chacun cherche à deviner de quoi il s’agit et quel était son usage. Le spectateur face à ce répertoire, cet alphabet de formes, devient à son tour archéologue.
Aux Vivres de l’Art : Déclin par Robin Gaudillat
Âgé de 26 ans, Robin Gaudillat est un artiste plasticien originaire de Dordogne. Il s’est notamment fait remarquer dans les rues de Bordeaux en exposant une sculpture baptisée « La politique de l’autruche ». L’œuvre représente un homme, la tête dans le sol, en costume, symbole d’une société capitaliste qui se refuse à voir la réalité en face.
L’exposition présentée aux Vivres de l’Art, Déclin, reprend cette perspective de « l’art comme cri d’alarme », dans un monde en proie aux bouleversements économiques et environnementaux. L’exposition associe certaines œuvres plastiques de Robin Gaudillat aux peintures de Marie Vignau. Les œuvres confrontent le spectateur aux problématiques écologiques, provoquant un « malaise croissant » au fil du parcours, l’incitant à se questionner sur une responsabilité collective. Comme celle concernant la pollution, le déclin des océans.
Aux bassins à flot : Les Eaux et Forêts, d’une Mystérieuse Réflexion… par Djulijan de la Crouée
Artiste installé à La Rochelle, Djulijan de la Crouée propose une série de photographies prises en Nouvelle-Aquitaine, basées sur le reflet, sa spécialité. Capturés à partir de surfaces d’eau, entre ombre et lumière, les instants photographiés semblent parfois relever d’une réalité déformée, d’un mirage. Une modification de la perception voulue par l’artiste, pour qui le reflet offre une « vision plus lointaine, adoucie, estompée et parfois onirique » du monde. Le vernissage de l’exposition est prévue le 11 août, sur le rooftop du Radisson Blu Hôtel de 19h à 1h.
Mérignac photo : histoires particulières
Pour sa cinquième édition, le festival Mérignac Photo s’allie avec l’agence Vu’ et propose les expositions de huit femmes photographes où « chacune d’elle livre une histoire particulière ». L’exposition présente, par exemple, le travail de la photographe française Claudine Doury, lauréate du Prix Niépce en 2004. Sa série nommée Amour, du nom du fleuve qui traverse la Sibérie, pose un regard singulier sur les peuples de cette région qui s’étend de l’Oural au Pacifique.
Le travail de la photographe finlandaise, Arja Hyytiäinen, est lui, présent au travers de sa série Île d’enfance. Une série de photographies en noir et blanc, aux évocations oniriques, par lesquelles l’artiste questionne l’identité de l’enfance. La plupart des photos mettent en scène la fille de la photographe, sur une île en Finlande, là où elles passent les vacances d’été.
La rencontre : dessein de l’exposition Dessine Maintenant à Soulac-sur-Mer
Depuis le 15 avril, Dessine Maintenant, une exposition collective autour d’une vision du dessin au sens large, a posé ses œuvres au Musée d’art et d’archéologie de Soulac-sur-Mer. Présentée par l’association culturelle SEA, site d’expression artistique soulacaise, Dessine Maintenant est née en 2017, sous l’impulsion de Heidi Moriot, artiste plasticienne, fondatrice et directrice artistique du SEA.
Pour cette cinquième édition, 18 artistes, d’ici et d’ailleurs, croisent leur regard, leurs pratiques et leurs techniques pour offrir une diversité de dessins au plus large des publics. Grâce à cette pluralité, puisée dans la singularité, chaque visiteur, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne, trouvera trait à son goût.
Ainsi, que ce soit au travers d’une rencontre entre artistes, qui ont exposé dans des institutions de renom ou plus confidentielles, ou une rencontre avec un public varié, le SEA cherche à rendre la culture accessible à toutes et tous. En un lieu isolé, où les identités s’entremêlent et l’art, venu de tout horizon, se partage.
De plus, des performances – à destination du public local, scolaire, périscolaire et touristique – gravitent autour de l’exposition. L’une d’entre elles aura lieu le 16 août prochain avec l’artiste Sarah Trouche. Enfin, toujours sur la thématique Dessine Maintenant, une fresque monumentale a été réalisée rue de la plage par l’artiste soulacais Yann Muller.
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