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La justice ordonne l’expulsion du squat de la rue Hortense à Bordeaux

Les six familles vivant dans un bâtiment situé rue Hortense, sur la rive droite, doivent quitter les lieux, a tranché le tribunal judiciaire de Bordeaux dans un jugement rendu le 12 août dernier. Leur avocat et le collectif qui les soutient, indiquent à Rue89 Bordeaux qu’ils devraient faire appel, et cherchent pour les occupants du squat des solutions d’hébergement.

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La justice ordonne l’expulsion du squat de la rue Hortense à Bordeaux

A l’audience, qui s’est tenue en juin dernier, Me Sylvain Galinat avait notamment plaidé l’incompétence du tribunal judiciaire au profit du tribunal administratif, et estimé que CDC Habitat (filiale de la Caisse des dépôts) n’avait pas de qualité à agir, les biens appartenant à l’Etat et n’entrant pas dans une convention entre ce dernier et le bailleur social. Des arguments non retenus par la cour, donc.

« C’est une procédure scandaleuse car ce n’est pas n’importe quel propriétaire, c’est l’Etat qui veut expulser des familles de bâtiments vides dont il ne fait rien alors et pour lequel il n’y a aucune trace de projet, s’indigne Marien Chazette, de Darwin, qui fait partie du collectif de soutien. On présume que comme Logévie pour la Zone Libre, il y a un promoteur en sous-marin qui attend de pouvoir racheter le terrain, permettant au propriétaire de faire une belle culbute. »

Occupation temporaire

Joint par Rue89 Bordeaux, CDC Habitat évoque une volonté de réhabilitation, sans plus de détail sur ce projet et son calendrier. Après une première occupation suivie d’une expulsion en février 2021, l’absence de tout démarrage de chantier avait conduit les associations à y réinstaller six familles issues de la Zone libre en janvier 2022.

Si une nouvelle évacuation intervient, Marien Chazette indique que le collectif prépare le relogement des familles « sans attendre que l’Etat leur propose des solutions consistant à passer trois nuits dans un hôtel ».

« Mais on ne perd pas espoir de négocier avec le propriétaire une convention d’occupation temporaire le temps que son projet se finalise. C’est une proposition que l’on porte depuis le début, et qu’on est en train de faire remonter auprès de la direction nationale de CDC Habitat. »

Une idée qui selon Marien Chazette prend d’autant plus de sens que plusieurs enfants – ils sont sept pour 11 adultes – sont scolarisés dans l’école Billie Holiday voisine. Et que la rentrée approche.


#sans toit ni loi

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