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Les propos racistes d’un député RN girondin interrompent une séance à l’Assemblée nationale

La séance de questions au gouvernement a été annulée après une invective raciste lancée par Grégoire de Fournas, député Rassemblement national de la cinquième circonscription de Gironde, à l’encontre Carlos Martens Bilongo, député Nupes.

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Les propos racistes d’un député RN girondin interrompent une séance à l’Assemblée nationale

La séquence se déroule ce jeudi 3 novembre, lors d’une séance de questions au gouvernement. Carlos Martens Bilongo, député Nupes du Val d’Oise, dictant une question sur l’immigration et les opérations de sauvetage en Méditerranée, est interrompu par une invective : « qu’il retourne en Afrique » (ou « qu’ils retournent en Afrique »).

Pas d’excuses

Tollé et vague d’indignation dans l’hémicycle. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée, demande à plusieurs reprises au micro qui est l’auteur de la phrase avant de mettre fin à la séance. Celui-ci sera identifié quelques minutes plus tard, il s’agit de Grégoire de Fournas, député de la cinquième circonscription de Gironde.

Interrogé par BFM TV, l’élu médocain du Réssemblement national se défend en évoquant des propos « détournés par la France Insoumise » et dénonçant une « manipulation ». Il affirme ne pas avoir visé Carlos Martens Bilongo, expliquant que « c’est le bateau [de SOS Méditerranée] qui doit retourner en Afrique ». Sur la base de ces arguments, il refuse de présenter d’excuses.

Exclusion demandée

« Peu importe le ou les destinataires de ces propos, ils sont d’une extrême gravité et n’ont pas leur place ni dans l’hémicycle, ni ailleurs dans la société », commente Thomas Cazenave, député LREM de la première circonscription girondine. Il réclame même « une sanction exemplaire : l’exclusion ».

« Grégoire de Fournas fait honte à la représentation nationale et au territoire qui l’a élu : la Gironde. Dans ces conditions, il est indigne de continuer à exercer la fonction qui est la sienne », écrit le marcheur Thomas Cazenave.

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, a indiqué que le groupe allait « demander la sanction la plus forte à l’encontre de ce député », à savoir une exclusion pour plusieurs mois. Dans un tweet, Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, a lui aussi demandé des « sanctions exceptionnelles », relevant que « Marine Le Pen doit exiger sa démission sans délai ».

« Le bureau de l’Assemblée se réunira et naturellement devra prendre les sanctions qui s’imposent » a commenté la première ministre Elisabeth Borne.


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