Pour chaque habitant supplémentaire en France, on construit aujourd’hui deux logements, et leurs corollaires d’infrastructures (routes, entrepôts, data center…). Une densité plus forte ne parvient pas nécessairement à enrayer cet étalement urbain destructeur pour les terres, le climat et la biodiversité, estiment dans « La ville stationnaire », récemment paru chez Actes Sud, son trio d’auteurs bordelais – l’architecte-urbaniste Sophie Jeantet, l’ingénieur Philippe Bihouix et l’architecte Clémence De Selva. Dans cet entretien, cette dernière invite à « changer de paradigme » : ne plus construire là où sont les emplois, mais créer de l’activité dans les territoires comportant de nombreux logements vacants ou sous-occupés – un gisement de plus de 10 millions de logements.
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