L’expulsion, demandée par le propriétaire, s’est déroulée sans incident, selon un communiqué de la préfecture de la Gironde. Elle intervient suite à une ordonnance du tribunal judiciaire de Bordeaux rendue le 3 mai 2022.
« Outre l’illégalité de cette occupation, les conditions de vie des occupants, l’amoncellement de déchets et la présence de divers objets de récupération (carcasses de voitures, électroménagers, etc.) présentaient des risques importants de salubrité et de santé publique », selon la préfecture.
Les services de l’Etat précisent que « conformément à la réglementation en vigueur, un diagnostic social préalable à l’évacuation a été proposé par la direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) à tous les occupants du squat. Seulement une vingtaine de personnes l’ont accepté. » Sur 123 occupants, des Roms d’origine roumaine, comptabilisés par la préfecture.
Un seul relogement
Si ce diagnostic permet aux ayant-droit d’obtenir une solution de relogement, un seul ménage s’est à ce stade vu proposer une offre.
« Parce qu’on avait déposé un dossier DALO (droit au logement opposable) pour la famille, précise Léonard Velicu, de l’association Eurrom. Mais leur relogement n’est prévu que le 17 juin, ils sont à la rue depuis leur expulsion. »
Selon ce dernier, 150 personnes sont « parties s’installer sur un autre terrain, toujours sur Villenave-d’Ornon ». De nombreux Roms ont trouvé refuge dans des squats de cette commune, quand bien même le CCASS leur refuse la domiciliation.
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