Ce vendredi matin, plusieurs personnes se sont rassemblées devant le tribunal de Bordeaux, en soutien à deux militants de la CGT qui devaient y être déférés dans la journée. Depuis le 24 mai au matin, ces derniers, dont le secrétaire général du Syndicat Énergie 33, Christophe Garcia, étaient en garde à vue avec trois autres syndicalistes, libérés jeudi soir.
Coupure d’électricité
A Rue89 Bordeaux, le Parquet de Bordeaux indique qu’ils sont poursuivis pour des motifs « de dégradation de bien commis en réunion » et pour « violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité », lors de la coupure d’électricité à l’hôpital Saint-André.
Lors d’une action le 4 avril dernier revendiquée par la CGT Énergie, 22 000 foyers du centre-ville et du sud de Bordeaux avaient été privés d’électricité pendant deux heures. Il est également reproché à l’un des deux d’avoir pénétré sans autorisation dans l’enceinte d’un immeuble d’un réseau public d’électricité.
Placement sous contrôle judiciaire
Pour ces faits, ils seront jugés le 21 novembre prochain, et placés d’ici là sous contrôle judiciaire avec interdiction de manifester.
En fin d’après-midi, les deux syndicalistes ont été libérés. Stéphane Obé, le secrétaire UD CGT 33, confirme à Rue89 Bordeaux qu’ils seront « privés de leurs libertés syndicales jusqu’à la date de leur procès ». S’il se dit par ailleurs « soulagé et ému », il qualifiant ces sanctions de « politiques ».
Le piquet de grève installé sur le Parvis des Droits de l’Homme a été levé dix minutes après la sortie des deux militants du tribunal.
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