Selon un rapport de l’Ifop publié en septembre 2022, une femme sur deux souffre de règle douloureuse en France et ont des difficultés à travailler dans ces cas-là. Une première collectivité française, la mairie de Saint-Ouen, a décidé d’accorder un congé à ses agentes dans cette situation, et certaines entreprises l’ont mis en place.
Le Département de la Gironde ne s’est pas engagé dans cette voie. Mais il a annoncé ce lundi 26 juin, qu’une étude allait être réalisée sur un dispositif expérimental sur les menstrues douloureuses, autour de trois mesures cumulables.
Trois mesures cumulables
Il s’agirait d’abord d’aménager le poste du travail afin de favoriser l’alternance des stations assises et débout (bureaux réglables en hauteur), de réduire les efforts physiques (port de charges, mobilités de déplacement) et de privilégier les réunions en visioconférence.
Ensuite, le recours au télétravail pourrait être privilégié (quand le poste le permet) durant la période menstruelle, afin de permettre le repos en journée. Enfin, les aménagements d’horaires seraient facilités durant la période menstruelle en cas de souffrance, ou pour se rendre à des rendez-vous médicaux liés à la pathologie.
« Il y a des femmes pour lesquelles ces périodes sont des périodes de souffrance, on ne restreindra donc par ces aménagements aux agentes atteintes d’endométriose, assure Arnaud Arfeuille, vice-président du Département en charge des ressources humaines. On fera en sorte que celles qui en ont besoin en bénéficient. »
Un congé menstruel ?
Interpelé sur le principe de congés menstruels, le Vice-président renvoie aux expérimentations à venir :
« La marche à suivre sera d’expérimenter et de regarder comment ça fonctionne. On va travailler avec les organisations syndicales et la direction des ressources humaines sur la manière dont on peut trouver du congés, le tout étant ordonnancé avec les médecins traitants et la médecine du travail ».
Si le projet aboutit, la Gironde serait le premier Département de France à permettre un aménagement du travail à ses salariées.
Sur les 7000 agents du Département, 67% sont des femmes. Et 45% ont entre 40 et 55 ans, donc sont potentiellement concernées par la pré-ménopause et la ménopause, objet d’une autre réflexion que lance la collectivité pour mesurer l’impact de ces périodes sur la qualité de vie des femmes (ainsi que des personnes transgenres, non binaires ou intersexuées) au travail.
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