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Un de ses enseignants inculpé pour agression sexuelle, le directeur de l’école Saint-Genès La Salle se suicide

Signalé pour disparition inquiétante le matin même, le directeur de l’école primaire Saint-Genès La Salle a été retrouvé mort sur les voies de train entre Arcachon et La Teste-de-Buch ce lundi 26 juin. Par SMS, il avait alerté son directeur diocésain qu’il « allait mettre fin à ses jours », rongé par le « mal-être ». Son décès survient quelques jours après la mise en examen d’un de ses professeurs pour des faits de violences sexuelles.

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Un de ses enseignants inculpé pour agression sexuelle, le directeur de l’école Saint-Genès La Salle se suicide

Dans un communiqué de presse diffusé le 27 juin, le parquet de Bordeaux a confirmé que le corps retrouvé lundi sur les rails entre Arcachon et La Teste était celui du directeur de l’école privée catholique de Saint-Genès La Salle, à Bordeaux. 

Dans la matinée, le commissariat de Bordeaux avait été notifié de sa disparition inquiétante par le directeur diocésain. Ce dernier avait reçu plusieurs SMS dans lesquels le chef d’établissement lui faisait part de ses intentions suicidaires. La découverte de papiers d’identité dans un sac « posé à proximité du défunt » ont permis d’identifier le corps retrouvé sur les voies. Il avait vraisemblablement été percuté par un train.

« Mal être » et « responsabilité »

Le projet suicidaire du directeur semble confirmé par deux courriers adressés à sa famille et à la direction académique des services de l’éducation nationale (DASEN) : 

« Le défunt évoquait à la fois son “mal-être”, sa “responsabilité” de n’avoir pas été “plus vigilant” et sa volonté de “mettre fin à ses jours” », rapporte le communiqué signé par le Procureur Frédérique Porterie.

L’école Saint-Genès La Salle Photo : AG/Rue89 Bordeaux

Ce suicide survient alors qu’un professeur sous l’autorité du directeur est inquiété pour des faits « d’agressions sexuelles aggravées, voyeurisme et détention d’images pédo-pornographiques », dont certaines le montrant pratiquant des attouchements sur mineure. L’enseignant a été mis en examen le 23 juin dernier, puis incarcéré. 

« En l’état actuel des investigations, aucun élément ne permet d’établir un quelconque lien entre le suicide du directeur et les faits reprochés à l’enseignant incarcéré », met toutefois en garde le parquet. 

Cellule d’écoute

C’est le chef d’établissement qui avait annoncé aux familles que l’instituteur avait pris des photos d’élèves à leur insu, sous la douche, lors d’une classe découverte organisée pour les élèves de CM2 le lundi 19 juin. Informé par une parente d’élève, il s’était alors rendu sur place, avait recueilli le témoignage des élèves et ordonné à l’enseignant de quitter les lieux.

Le directeur avait ensuite fait divers signalements au tribunal judiciaire, à la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) et à la direction diocésaine de l’enseignement catholique.

Une cellule d’écoute a été mise en place dès ce mardi, pour apporter un soutien psychologique aux élèves et enseignants de l’école. 


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