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À Talence, Thomas Cazenave annonce une aide aux buralistes impactés par les émeutes

En déplacement auprès d’un buraliste sinistré dans le quartier de la Médoquine, le ministre délégué aux comptes publics a présenté une aide forfaitaire de 10 000 euros. Elle concerne les commerçants ayant dû fermer plus de trois jours suite à des vols ou des dégradations.

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À Talence, Thomas Cazenave annonce une aide aux buralistes impactés par les émeutes

La devanture du commerce en porte encore les stigmates. Dans la nuit du 29 au 30 juin, deux jours après la mort de Nahel, le bar-tabac de la Médoquine à Talence est incendié.

« J’ai vu des individus ramener des poubelles et un bidon d’essence. Ils ont tiré à coup de mortier sur la vitrine », témoigne le propriétaire.

C’est ici que Thomas Cazenave, récemment nommé ministre délégué chargé des comptes publics, a choisi d’annoncer une aide aux buralistes touchés par les violences urbaines du 27 juin au 5 juillet 2023. Il était accompagné du maire de Talence, Emmanuel Sallaberry, et de Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes.

Enveloppe de 2 millions d’euros

« C’est un commerce de proximité, qui fait partie de la vie de nos villes et du lien social » a souligné Thomas Cazenave, qui a signé un décret publié ce jour au journal officiel.

Les buralistes touchés pourront ainsi bénéficier d’une aide forfaitaire de 10 000 euros. Pour faire la demande, ils doivent apporter la preuve d’une fermeture pendant, au minimum, trois jours. L’échéance est fixée au 14 septembre. Le versement de l’aide devrait intervenir en octobre.

Le bar-tabac de la Médoquine vandalisé il y a un mois Photo : VB/Rue89 Bordeaux

L’enveloppe globale de ce soutien s’élève à 2 millions d’euros. Sur le territoire français, 500 buralistes ont été sinistrés d’après Philippe Coy, à la tête de la Confédération représentant 23 000 buralistes. Il se dit « satisfait » de l’aide annoncée :

« En Gironde, une quinzaine d’établissements ont été sinistrés à des degrés divers. Celui de Talence et un autre à Lormont plus particulièrement suite à des incendies. Ces commerces doivent rouvrir au plus vite, je salue l’aide apportée par l’État dans le cadre du protocole 2023-2027. »

À la Médoquine, le propriétaire du bar-tabac, qui souhaite garder l’anonymat, estime le coût des dégradations à plus de 100 000 euros. Il espère cependant une réouverture à l’automne prochain après d’importants travaux.

Pour les autres commerçants non-salariés, le gouvernement a annoncé, le 17 juillet dernier, une aide pouvant aller jusqu’à 6 000 euros selon le nombre de jours de fermeture.


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