Député entre 1970 et 1973, premier adjoint de Jacques Chaban-Delmas entre 1977 et 1992, sénateur entre 1980 et 1987 et 1989 et 2008, président du conseil départemental de la Gironde entre 1985 et 1988, ministre délégué de la Recherche et de l’Enseignement supérieur entre 1987 et 1988, président du conseil régional d’Aquitaine entre 1992 et 1998, sénateur entre 1995 et 2008, Jacques Valade a œuvré longuement en politique à travers différents mandats. Il est mort ce mardi 3 octobre à l’âge de 93 ans.
Né en 1930, diplômé de l’École de chimie industrielle et agricole de l’université de Bordeaux avant d’exercer le métier de professeur de chimie organique à l’université de Bordeaux, Jacques Valade a été membre de l’Union des démocrates pour la République (UDR) puis du Rassemblement pour la République (RPR). Il sera candidat aux élections municipales de Bordeaux en 1995 pour succéder à son mentor, Jacques Chaban-Delmas, avant de céder la tête de liste de la droite à Alain Juppé. Il a ensuite été membre de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux.
Hommages politiques
À l’ouverture du conseil municipal de ce mardi à Bordeaux, Pierre Hurmic a appelé à une minute de silence « pour saluer celui qui a été serviteur de la ville pendant des années ». Les élus de l’opposition Bordeaux Ensemble et Renouveau Bordeaux se sont associés à cet hommage par la voix de leurs présidents. Nicolas Florian parle « de tristesse » et évoque « la première affiche qu [‘il a] collée, c’est celle de Valade en 1992 pour les élections régionales ».
Pour Alain Rousset, « c’est un triste jour pour notre Région ». « On ne peut que regretter l’homme, au tempérament jovial et curieux, que j’ai toujours apprécié en dépit des divergences politiques », écrit le président de la Nouvell-Aquitaine sur X (ancien twitter) qui annonce un hommage pour la plénière du 16 octobre.
Dans un communiqué de presse, Bordeaux Métropole salue l’engagement de Jacques Valade, « ardent défenseur des arts et de la culture ». Alain Anziani parle d’ « un personnage considérable ». « Les aléas de la vie ont fait naitre entre nous du respect, de la bienveillance et même des sentiments amicaux », poursuit le président de la Métropole. De son côté, le président du Modem Gironde, Fabien Robert, regrette la disparition du « doyen » au « parcours politique d’une extraordinaire richesse » et à la « personnalité passionnante, d’une grande finesse et au charme incontestable ».
Photo de une : couverture de Itinérances inattendues, entretiens de Jacques Valade avec Jean Petaux, éditions Le Bord de l’Eau.
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