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La Mine au Grand Parc, incendiée à la veille de son expulsion

Un incendie probablement volontaire s’est déclaré vers 5h du matin dans ce bâtiment. Une trentaine de personnes étaient sur place, aucune victime n’est à déplorer. Le squat, occupé depuis trois ans, devait être expulsé mardi 31 octobre.

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La Mine au Grand Parc, incendiée à la veille de son expulsion
Le squat de La Mine au Grand Parc devait être expulsé mardi 31 octobre

C’est une page qui se tourne précipitamment pour La Mine, un squat ouvert en septembre 2020 dans le quartier du Grand Parc. Rue du Docteur-Schweitzer, les pompiers sont intervenus tôt dans la matinée suite à un incendie dans le bâtiment. Sur place, 18 adultes et 10 mineurs. L’incendie n’a pas fait de victime, seule une femme a été prise charge par les secours après avoir été incommodée par la fumée.

La Mine devait être expulsée mardi 31 octobre, à 9h45.

« Plusieurs départs de feu »

Mohammed Sammoudi, alias Morti, a été appelé vers 5h du matin. Il a été l’un des premiers à se rendre sur les lieux :

« Il y avait plusieurs départs de feu dans les caves, trois ou quatre. Il n’y avait plus d’extincteur, ce qui laisse penser à un incendie volontaire. Il y avait peu de flammes mais beaucoup de fumée. J’ai tenté d’éteindre avant l’arrivée des pompiers, à 5h45, avec des bassines d’eau. »

Son association, Diamants des cités, a mis à l’abri des dizaines de familles dans ce bâtiment inoccupé appartenant à la Ville, et voué à la démolition. Au plus fort de son occupation, à l’automne 2021, le bâtiment a accueilli une cinquantaine de personnes.

À la recherche de relogement

Suite à une décision de justice ordonnée le 26 août 2022, des habitants du squat ont eu accès à des solutions de relogement. « Et puis de nouvelles familles sont arrivées, prenant le relai de celles qui sont parties », décrit Morti.

Ce lundi matin, Laurent Chivallon, directeur des nouvelles solidarités au CCAS, enchaîne les coups de fil :

« Il y a des familles espagnoles, françaises, italiennes. Les situations administratives sont diverses, certaines ont des droits au logement. Les services de l’État vont venir sur place. Ça sera certainement des solutions provisoires via le 115. »

En attendant l’arrivée des services de l’État, les familles ont pu aller récupérer des affaires personnelles dans le bâtiment et se mettre « au sec » dans le centre social du Grand Parc. Un arrêté municipal devait être promulgué dans la journée pour bloquer l’accès.


#Expulsions

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