« C’est des fachos, mais genre des fachos bizarres », manque de glousser une étudiante avant de filer en quête d’un café. Les élections pour renouveler les membres du conseil d’administration de l’Université de Bordeaux et ceux des Commissions de la Formation et de la Vie universitaire (CFVU) ne l’intéressent pas plus que ça. Mais mercredi 6 décembre, une femme a été agressée sur le campus de Pessac par un membre du syndicat d’extrême-droite La Cocarde Étudiante. Les « fachos bizarres » en question, ce sont eux.
Ce jour-là, Thomas Perotto, le jeune rugbyman tué à Crépol, aurait eu 17 ans. Les militants de La Cocarde ont alors procédé au collage d’affiches sur lesquelles était inscrit « Thomas, 16 ans, tué parce que blanc ». Une analyse strictement identitaire propagée par l’extrême-droite mais pourtant déjà mise à mal par l’enquête de gendarmerie.
Loona Mourenas, première vice-présidente de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE) a donc entrepris l’arrachage de ce message, « une pratique courante et inoffensive dans le petit jeu du militantisme étudiant. On a le droit. Ça ne justifie pas une agression », souligne-t-elle.
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