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Interdiction des huîtres d’Arcachon : « Victimes », les ostréiculteurs envisagent de porter plainte

Le Comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine a organisé ce vendredi une assemblée générale extraordinaire à la Maison des arts à Gujan-Mestras. Les ostréiculteurs se disent « victimes », demandent des réparations financières, et prévoient de porter plainte.

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Interdiction des huîtres d’Arcachon : « Victimes », les ostréiculteurs envisagent de porter plainte
Les bourriches pour le réveillon 2024 ne seront pas livrés et les huîtres remises dans les parcs

Sur le port de Larros, à Gujan-Mestras, le cœur n’est plus à la fête. Les guirlandes et les décorations des fêtes de fin d’année sont là, mais les terrasses des cabanes de dégustation sont vides. Dans l’allée, deux familles échangent sur leur programme de la journée, visiblement contrarié. « C’est dommage, une douzaine d’huîtres avec un verre de vin blanc ça aurait été chouette ! » glisse un père de famille.
Depuis « l’interdiction temporaire de la pêche, de la récolte et de la commercialisation en vue de la consommation de l’ensemble des coquillages du Bassin d’Arcachon et du banc d’Arguin » – décret publié par la Préfecture de la Gironde –, après détection de norovirus responsable de la gastro-entérite, les huîtres du coin sont bannies des assiettes.
A la cabane de dégustation Cayouckette, Martin a effacé les offres sur son ardoise pour marquer en gros et à la craie : « Huîtres de Normandie » (interdites à la vente ce vendredi 29 décembre après-midi, notre reportage ayant eu lieu dans la matinée). Il vient de reprendre l’affaire et l’interdiction lui plombe son projet :

« Entre mercredi [le jour du décret, NDLR] et aujourd’hui [ce vendredi], on a deux tiers de clients en moins ! C’est sûr qu’avec une publicité pareille, les gens vont moins venir. »

« On fait et on refait pour rien »

Un peu plus loin, l’ambiance n’est pas mieux. Au Routioutiou, cabane de dégustation, les époux Vigier proposent des huîtres de Bretagne.

« Ce sont des produits qu’on achète et qu’on ne produit pas. On n’a pas la même rentabilité mais il faut bien travailler, payer les frais et les salaires. Ce sont clairement des mauvais jours, c’est un coup de massue. Mais après, il faut être sérieux. Les analyses sont ce qu’elles sont et on les respecte. »

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