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Sciences Po Bordeaux saisit la justice à la suite de messages haineux entre élèves

Depuis juin 2023, des messages homophobes, racistes, antisémites et sexistes, pénalement répréhensibles, ont circulé sur un groupe Instagram d’étudiants de première année.

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Sciences Po Bordeaux saisit la justice à la suite de messages haineux entre élèves
A Sciences Po Bordeaux

Les faits ont été révélés publiquement par une récente enquête de Sud Ouest. À l’été 2023, des élèves de première année créent un groupe d’échanges sur Instragram. Parmi les messages diffusés, certains relèvent de propos homophobes, racistes, antisémites et sexistes.

Fin novembre, plusieurs associations et syndicats de l’Institut d’études politiques (IEP), le Bureau des arts (BDA) en tête, signent un communiqué commun. Elles expliquent avoir saisi la Cellule de veille et d’écoute de l’établissement. Un appel à témoignages est également lancé.

« Depuis cet été, des messages scandaleux sur le groupe de promotion ont été publiés. L’antisémitisme, l’islamophobie et la négrophobie caractérisent ces messages. Est-il normal qu’un message de haine tel que « Les juifs ont droit à une seule douche dans leur vie » puisse être publié sans conséquence sur un groupe de conversation regroupant l’ensemble d’une promotion ? »

Deux signalements

Les témoignages et preuves des échanges ont été transmis à la direction. Dans un mail en date du 8 décembre adressé aux étudiants, le directeur de Sciences Po Bordeaux, Dominique Darbon, annonce « l’ouverture d’une enquête administrative au rectorat » et la saisine du Procureur de la République le 4 décembre dernier :

« En attendant le résultat de ces traitements, il est important pour chacun de contribuer à apaiser la situation. Nous engageons les victimes mais aussi les auteurs présumés à se faire connaître auprès de la direction pour que nous puissions travailler en ce sens. »

Dans son mail, le directeur de l’école évoque un « nombre manifestement très limité d’étudiants » auteurs de messages haineux. Ces faits surviennent deux ans après la vague Sciences Porcs, qui a brisé le silence autour des violences sexistes et sexuelles dans les IEP.


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