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Festiv’Asques, un évènement punk sur la ligne de crête

Un temps menacée, l’édition 2024 de Festiv’Asques devrait se tenir en juin avec une voilure réduite. Organisateurs de l’événement, les Apaches cherchent à le réinventer tout en conservant leur esprit punk-rock, bien ancré en Haute-Gironde, en conciliant ses valeurs et une obligation de rentabilité minimale. Une gageure pour les autres festivals locaux du même genre.

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Festiv’Asques, un évènement punk sur la ligne de crête
Une paire de crêtes sous le chapiteau du Festiv’Asques.

Rien de tel qu’un peu d’overdrive pour réchauffer les corps. Samedi 2 décembre à Asques, devant la salle des fêtes de cette commune du Fronsadais, une petite foule est venue apporter son soutien aux copains malgré les températures négatives. Le concert était organisé en solidarité avec le Festiv’Asques, le festival punk local.
Ce dernier en aura connu des tempêtes. Voilà 17 ans qu’il fait rugir les grattes en Gironde, une longévité qui force le respect. Mais de l’aveu de ses organisateurs, les Apaches, groupe speed punk du cru, devenu association, la situation s’est fortement dégradée ces dernières éditions. Au point de revoir leurs ambitions à la baisse.

« On a jamais eu autant de dettes… »

Début janvier, l’équipe du festival a décidé de maintenir son événement phare le 1er juin et de revenir sur son format historique, passant de deux à une seule soirée de concerts. Conséquence d’une situation économique plus que fragile.

« En 2023, le festival était déficitaire de plus de 10 000 euros. On n’a jamais eu autant de dettes… », souffle Anne, la trésorière de l’association.

Dans sa maison qui jouxte l’ancienne carrière où se tient le Festiv’Asques, celle-ci récapitule et griffonne sur son calepin : une édition coûte près de 60 000 euros, dont 25 à 30 000 euros rien que pour le plateau d’artistes. Malgré les précautions et les aides diverses, l’inflation est passée par là.

« L’objectif est de remonter à 1000 spectateurs », une jauge maximale qui n’a pas été atteinte depuis le Covid, confie la trésorière. « Pour rentrer dans nos frais, il faut qu’on fasse minimum 800 personnes. Dernièrement, on tournait plutôt autour de 500 festivaliers par soir. »

Les concerts de soutien d’octobre et décembre 2023, celui prévu en mars prochain, ainsi que le loto punk du 3 février, doivent permettre à la trésorerie de se maintenir à flot. Et de mobiliser à nouveau le public.

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