Depuis la loi Cavaillet de 1976 (réaffirmée par un décret de 2016), chacun est « présumé donneur », à moins de s’y être opposé de son vivant en s’inscrivant au Registre national des refus de l’Agence de la biomédecine. Le cas échéant, l’équipe médicale interroge l’entourage du défunt pour connaître sa volonté de léguer ses organes.
Une situation à laquelle est régulièrement confronté le docteur Julien Rogier, responsable du prélèvement d’organes au CHU de Bordeaux :
« Nous sommes dans une société où l’on refuse de voir le vieillissement et la mort. Quand l’Agence de la biomédecine fait des enquêtes sur le don d’organes, 80% des personnes interrogées se disent favorables. Mais quand la situation se présente, on fait souvent face à un tabou. »
Service distingué
Composée de trois médecins, cinq infirmiers et d’une secrétaire médicale, l’équipe de coordination hospitalière des prélèvements d’organes et de tissus (CHPOT) du CHU de Bordeaux a été lauréate 2023 du prix Galien.
Décerné par le Groupe Profession Santé, le prix Galien existe depuis 1970. Il récompense « des innovations en santé (toutes thérapeutiques confondues) remarquables, récentes et à disposition du public ainsi que des travaux de recherche emblématiques ». Créé en France, il est décliné dans neuf pays européens ainsi qu’aux États-Unis et au Canada.
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