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Des insoumis à la France insoumise : anatomie d’une fronde en Gironde

Rififi chez LFI : les signataires de l’appel pour une VIe République déplorent un manque de démocratie interne au sein du mouvement « gazeux » de Jean-Luc Mélenchon. Localement, des militants de la rive droite de Bordeaux, exclus du mouvement, pointent un fonctionnement centralisé. L’un d’eux a déposé plainte pour harcèlement moral et escroquerie.

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Des insoumis à la France insoumise : anatomie d’une fronde en Gironde
Meeting de Jean-Luc Mélenchon à Bordeaux en janvier 2022

Au sein du mouvement de La France Insoumise (LFI), fondé en 2016, c’est un peu une arlésienne. Le sujet de la démocratie interne agite le mouvement depuis sa création, provoquant des départs fracassants, comme celui de Charlotte Girard, une de ses fondatrices, en 2019. Samedi 10 février, à Gagny, en Seine-Saint-Denis, le sujet a été mis sur la table lors d’une « assemblée citoyenne militante », qui a réuni une centaine de personnes.
Cette réunion fait suite à « l’appel pour une sixième République » lancé en mai 2023, dans lequel des militants de groupes d’action locaux appellent à plus de démocratie interne et tirent la sonnette d’alarme sur la pérennité du mouvement. L’appel compte aujourd’hui plus de 500 signatures :

« Notre mouvement ne survivra pas à cette verticalité incessante, en totale contradiction avec les principes que nous défendons, peut-on y lire. Le contexte pourri d’alliance des droites et de l’extrême droite nous oblige à être rassemblés, à être encore plus forts. Or, notre renforcement passe par la co-construction des instances de décision. »

Un appel et une réunion qui ont notamment eu le soutien de la députée de Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido, sanctionnée en novembre 2023 d’une suspension de 4 mois par le bureau du groupe LFI à l’Assemblée nationale. Mais selon les militants réunis à Gagny, la « purge » ne frappe pas que les ténors du mouvement.

Centralisme

En Gironde, six militants ont ainsi été exclus de LFI à l’été 2023, et l’un d’eux a décidé de se retourner en justice contre le mouvement. Leur tort : avoir voulu fédérer en janvier 2023 les « groupes d’action » (GA) de la rive droite de Bordeaux – des comités locaux comptant de quelques militants à quelques dizaines. Les représentants de quatre GA (de Cenon, Lormont, Floirac et Bassens, Artigues et Carbon-Blanc) ont ainsi constitué un bureau à l’échelle de la 4e circonscription.

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