Le wifi n’est pas prêt de passer à travers les barreaux du centre pénitentiaire de Bordeaux Gradignan. L’idée n’est pourtant pas sotte. Nombre de leviers essentiels à la réinsertion s’avèrent pénibles à activer sans connexion internet.
Le 20 juin 2011, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) appelait à la mise a disposition « à bref délai » de matériel informatique aux prisonniers pour leur permettre d’accéder à internet sous certaines conditions.
Patrick, ancien détenu cité par le Collectif pour l’accès à internet en prison, propose un aperçu du problème :
« En prison, avoir accès aux employeurs, répondre à une offre d’emploi, chercher un logement, garder des liens avec la famille, échanger avec son avocat, avoir accès aux films, à la culture, faire des recherches, etc., tout cela est impossible sans accès à Internet. Ou bien cela prend un temps qui n’est plus le nôtre aujourd’hui… »
« Cette interdiction d’accéder à Internet en prison, on a commencé à en parler à d’autres types d’intervenants en prison, soit des professionnels, des bénévoles, d’autres organisations, des syndicats. Et en fait, on constate tous des conséquences dramatiques au quotidien », explique Prune Missoffe, responsable plaidoyer à l’OIP (observatoire international des prisons).
Problèmes de connexion
L’administration pénitentiaire, et plus particulièrement les Services d’Insertion et de Probation (SPIP), ont pour mission de prévenir la récidive et contribuer à l’insertion ou à la réinsertion des personnes que leur confie la Justice.
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