Sonic court entre les caravanes blanches et les grosses flaques grises. Il se réjouit de voir le camion-école débarquer ce matin sur le terrain pollué où s’était installée sa famille en février 2023. Dans une soixantaine d’années, selon l’espérance de vie des gens du voyage inférieure de 10 à 15 ans à celle de la population générale en France, cet enfant de 7 ans sera mort.
Une étude inédite signée Santé Publique France et menée en Nouvelle-Aquitaine permet de mieux comprendre cette destinée sinistrement précoce. Publiée le 20 février 2024, elle atteste notamment du lien entre santé et cadre de vie.

Suite à une épidémie de rougeole ayant touché les populations étudiantes et les gens du voyage de Nouvelle-Aquitaine en 2017, les pouvoirs publics se sont aperçus d’un cruel manque de données quant à ces derniers.
« On avait des éléments sur l’état de santé de la population, mais jamais aucun chiffre précis, jamais aucune étude d’ampleur », précise Laurent El Ghozi, le président de la Fédération Nationale des Associations Solidaires d’Action avec les Tsiganes et les gens du voyage (FNASAT).
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