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« Racisme environnemental » : la santé des gens du voyage dégradée par les conditions d’accueil

Une étude publiée par Santé Publique France a analysé la santé des « gens du voyage » en Nouvelle-Aquitaine. Sans surprise, elle est mauvaise. L’enquête atteste du lien entre de nombreuses pathologies et le cadre de vie de ces personnes. Leur environnement dépend directement des politiques publiques qui régissent l’accueil, teintées de « racisme environnemental » selon le juriste William Acker.

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« Racisme environnemental » : la santé des gens du voyage dégradée par les conditions d’accueil
De nombreux ménages des gens du voyage vivent à moins de 500 mètres d’une déchèterie

Sonic court entre les caravanes blanches et les grosses flaques grises. Il se réjouit de voir le camion-école débarquer ce matin sur le terrain pollué où s’était installée sa famille en février 2023. Dans une soixantaine d’années, selon l’espérance de vie des gens du voyage inférieure de 10 à 15 ans à celle de la population générale en France, cet enfant de 7 ans sera mort.
Une étude inédite signée Santé Publique France et menée en Nouvelle-Aquitaine permet de mieux comprendre cette destinée sinistrement précoce. Publiée le 20 février 2024, elle atteste notamment du lien entre santé et cadre de vie.
« Ils ferment leurs fenêtres dès qu’il ya du vent, mais les caravanes sont mal isolées », témoignait Guillaume Sergues, professeur des écoles auprès des voyageurs en février 2023 sur ce terrain pollué (RM/Rue89 Bordeaux)
Suite à une épidémie de rougeole ayant touché les populations étudiantes et les gens du voyage de Nouvelle-Aquitaine en 2017, les pouvoirs publics se sont aperçus d’un cruel manque de données quant à ces derniers.

« On avait des éléments sur l’état de santé de la population, mais jamais aucun chiffre précis, jamais aucune étude d’ampleur », précise Laurent El Ghozi, le président de la Fédération Nationale des Associations Solidaires d’Action avec les Tsiganes et les gens du voyage (FNASAT).

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Photo : SB/Rue89 Bordeaux

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