Ce vendredi 15 mars sera une journée historique pour Bordeaux Métropole : sauf coup de théâtre improbable, son conseil élira pour la première fois une femme à sa présidence. Christine Bost, 50 ans, a en effet été choisie par les différents groupes qui composent la majorité (socialiste, écologiste et communiste) pour succéder à Alain Anziani, démissionnaire en raison de son état de santé.
Sans trop s’avancer avant le scrutin, l’actuelle vice-présidente de Bordeaux Métropole précise d’emblée qu’elle « ne peut aborder de façon enjouée et positive l’évènement, en raison de ces circonstances très difficiles et particulières » – la maladie du président. Mais elle en relève la dimension symbolique :
« Je vais porter malgré moi quelque chose et j’en suis fière et honorée. Si je suis élue, nous ne serons alors que 5 présidentes sur 22 métropoles françaises, et quand j’ai été élue conseillère départementale, nous n’étions que 4 sur 64 ! C’est un message extrêmement positif envoyé aux femmes, Il faut leur permettre de s’autoriser à imaginer que c’est possible, de ne pas se limiter dans leurs ambitions. »
Tendance pragmatique
De l’ambition, Christine Bost n’en manque pas, même si elle jure ne pas en avoir pour elle-même. Diplômée en communication politique à l’ISIC et Sciences Po Bordeaux, la jeune militante au Parti socialiste travaille d’abord à la mairie de Léognan, puis au Grand projet de ville de la Rive droite, jusqu’à son élection comme maire d’Eysines, en 2008.
L’édile se consacre depuis à sa carrière politique. Elle émerge avec la génération de quadras girondins, tendance pragmatiques – Vincent Feltesse (maire de Blanquefort puis président de la CUB), Andréa Kiss (maire du Haillan) ou Brigitte Terraza (maire de Bruges).
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