Valérie, Alicia, Catherine, Sylvie, Sihem, Hélène… elles ont été tuées en raison de leur genre. Porte de Bourgogne, dans la nuit du 7 au 8 mars, le collectif Collages féministes Bordeaux a collé les noms des 134 personnes victimes d’un féminicide en 2023.
« Nous ne les oublierons pas, et lutterons de toutes nos forces pour protéger celleux encore vivant.e.s. »
Violences systémiques
« Il ne s’agit pas de violences individuelles ni d’accidents isolés. Il est urgent de reconnaître le caractère systémique des violences sexistes et sexuelles », rappelle le collectif dans un communiqué de presse publié ce vendredi 8 mars :
« Celles-ci sont perpétrées dans une société qui les ignore, les dissimule, les encourage et les perpétue. De nos foyers familiaux et conjugaux, jusque dans les sphères publiques et institutionnelles, le système patriarcal entretien le droit et l’impunité des hommes cis à disposer de nos corps. »
Alors qu’une femme meurt tous les 2 ou 3 jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon, le collectif fustige la « prétendue grande cause du quinquennat » et rappelle que les chiffres des victimes sont encore « largement sous-estimés », à l’instar des suicides forcés. En 2022, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes, 759 femmes se sont suicidées ou tenté de le faire, en raison du harcèlement de leur conjoint ou ex-conjoint.
« Notre colère gronde, et nous ne cesserons pas de recouvrir les murs tant que ces violences systémiques perdureront », écrit le collectif. Au 28 février 2024, le collectif NousToutes dénombrait 31 féminicides depuis le début de l’année en France.
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