« Aujourd’hui, la rédaction, et bien d’autres salariés de Sud Ouest, s’interrogent : quel est votre projet pour Sud Ouest ? Quel avenir envisagez-vous pour ses salariés ? »
Le 6 mars dernier, la rédaction du journal Sud Ouest était en grève, à la suite de l’annonce d’un plan social par le groupe de médias Sud Ouest (GSO) prévoyant la suppression de 118 postes et de trois agences. C’est le troisième plan social depuis 2013.
Jeudi 14 mars, 216 journalistes ont adressé une motion de défiance aux actionnaires du groupe Sud Ouest. Les signataires comptent 190 titulaires et 26 journalistes CDD et pigistes.
Droit dans le mur
Les signataires de la motion rappellent que l’éditorial (ventes print et numériques) représente plus de 60% du chiffre d’affaires du média.
« Quelle est la stratégie dans ce plan ? Il n’y en a aucune, sinon celle de réduire les coûts à courte échéance, ce qui réduira les recettes à moyen terme. Pourquoi supprimer des postes au marketing, à l’amélioration des relations abonnés, au traitement de la data, au pôle Études & projet de la DSI, autant de métiers pourtant indispensables à notre conquête de nouvelles ressources numériques ? […] La crise que subit la presse dure depuis plusieurs années. Que constate-t-on ? Que les journaux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui investissent dans leur rédaction. »
« Aujourd’hui, avec ces suppressions de postes annoncées à la rédaction, vous dirigez lentement mais sûrement le titre Sud Ouest dans le mur », concluent les journalistes qui demandent au groupe de renoncer à son plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
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