Le blocage d’une partie de l’Université Bordeaux-Montaigne, voté hier lors d’une assemblée générale pour protester contre la gestion des violences sexistes et sexuelles (VSS) par l’établissement, n’aura pas tenu 24 heures. Ce jeudi matin, aux alentours de 5h30, les forces de l’ordre sont intervenues sur le campus de Pessac.
« Décision lourde mais indispensable »
« Ils étaient environ une cinquantaine de policiers. Il y avait des gendarmes mobiles, la BAC, et des membres de la sécurité de l’université. Nous étions une quinzaine, pacifistes, à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment H », témoigne une étudiante présente sur les lieux, qui souhaite garder l’anonymat.
De son côté, la préfecture indique la présence de « 8 individus » dans les locaux occupés. Des contrôles d’identité ont été effectués, mais pas d’interpellation, fait savoir la Direction interdépartementale de la police nationale.
Contactée, l’Université évoque une « décision lourde mais indispensable » :
« La présidence a fait appel aux forces de police afin que le scrutin puisse avoir lieu dans des conditions normales de fonctionnement de l’établissement [élections des trois conseils centraux, NDLR]. C’est une question de démocratie interne. »
Quant à la gestion des violences sexistes et sexuelles dénoncée par le blocage, la direction affirme faire « tout ce qu’elle peut, avec les moyens qu’elle a, pour que ces situations soient prises en charge ».
Un nouveau rassemblement est prévu sur le parvis de Bordeaux-Montaigne vendredi 29 mars à 12h.
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