Seul le bruit de leurs sabots dans le marais se fait entendre. La foule venue assister au lâcher des buffles, elle, se tait instantanément, juste avant l’ouverture des portes de la bétaillère. Les huit têtes noires – quatre femelles, trois génisses et un mâle castré – sont attendues par dix fois plus de personnes humaines. C’est dire l’intérêt pour l’événement, et pour le spectacle.
Sur les trois kilomètres de chemin de halage empruntés pour rejoindre le lieu du lâcher, déjà, tout le monde ne parlait que d’eux, l’excitation dans la voix. « Comment vont-ils se comporter avec le voyage ? Est-ce qu’ils sont habitués à la foule ? » trépigne Anne Parisot, chargée de communication de la Sepanso Aquitaine.
11700 ans d’absence
La question n’est pas anodine. Depuis leur départ de Bretagne mercredi, les huit buffles d’eau ont transité jusqu’en Dordogne pour une halte nocturne, avant de rejoindre le Médoc au lendemain matin. Au total : vingt-deux heures de contention en camion.
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