L’appel consistait à un « atelier pancarte suivi d’une action » pour ce mardi 18h à Sciences Po Bordeaux. Dans le contexte actuel des blocages de plusieurs universités et IEP de l’Hexagone, la direction a préféré fermer l’établissement à partir de 17h. Dans un communiqué, l’Union Etudiante Bordeaux a fait état d’une action « qui aurait pu déboucher sur un blocage. »
Un groupe à l’intérieur, un autre à l’extérieur
« Face à ce rassemblement surprise, l’administration de Sciences Po a pris la décision de fermer l’IEP à partir de 17h, afin d’empêcher de fait toute tenue de l’AG et l’organisation de la mobilisation au sein de l’IEP », peut-on lire.
Une quarantaine d’étudiants était mobilisée devant Sciences Po Bordeaux, tandis qu’un groupe se trouvait toujours dans le hall de l’établissement. Des discussions ont été engagées avec le directeur de l’IEP, Dominique Darbon. Le groupe qui occupait le hall est finalement sorti.
« Nous ne voulions pas gêner les partiels, c’était avant tout une action symbolique », décrit Gwen, étudiant au sein de l’école et membre du collectif Sciences Palestine :
« Nous comptions organiser un atelier banderole pour le 1er mai et occuper l’IEP le plus longtemps possible, avant de partir en manifestation demain. Nous avons été responsables, nous n’avons pas bloqué en journée en empêchant la tenue des cours. La direction a anticipé en fermant les portes, ça tend les relations. Notre action demandait la reconnaissance officielle du génocide en cours à Gaza. »
Rencontre fixée avec la direction
À la suite des échanges avec le directeur de l’IEP, une rencontre a été fixée à jeudi 2 mai. Une délégation d’étudiants sera reçue par la direction. Elle exposera ses revendications, dont « l’arrêt de certains partenariats », explique Yanis Jaillet, secrétaire général de l’Union étudiante :
« Nous souhaiterions que l’IEP cesser le jumelage avec l’université Ben Gourion de Néguev, qui incite ses étudiants à participer à l’effort de guerre. Tout comme nous voulons qu’il cesse le partenariat de recherche avec Thalès, une entreprise qui finance, d’une certaine manière, le génocide en cours à Gaza. Si la direction ne recule pas, nous n’aurons aucun tabou à continuer la mobilisation. »
Les étudiants mobilisés appellent à rejoindre, demain, la manifestation du 1er mai. Un cortège « unitaire en faveur du peuple palestinien » sera présent.
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