Enquêtes et actualités gavé locales


« L’énergie qui m’a fait venir, c’est la peur » : mobilisation à Bordeaux contre les violences transphobes

Alors que les attaques contre la communauté transgenre se multiplient, près de 700 personnes se sont rassemblées en soutien ce dimanche, devant l’Hôtel de Ville de Bordeaux. Certaines ont témoigné des difficultés rencontrées dans leurs parcours, et redoutent que celles-ci ne s’amplifient si les mesures d’un rapport sénatorial sont mises en œuvre.

,
Édition abonnés
« L’énergie qui m’a fait venir, c’est la peur » : mobilisation à Bordeaux contre les violences transphobes
Les participants ont pu prendre la parole pour raconter leurs parcours

« En tant qu’êtres humains, nous sommes libres et nous sommes fièr(e)s », pouvait-ont entendre résonner sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Bordeaux, ce dimanche. Près de 700 personnes ont bravé la pluie pour venir exprimer leur soutien à la communauté transgenre, alors que les attaques contre cette dernière se multiplient depuis plusieurs semaines.
Co-organisée par le Planning familial, l’AG Féministe de Gironde ou encore l’association de lutte contre la transphobie ANCRES, cette « riposte contre l’offensive anti-trans  » s’est également tenue simultanément dans une quarantaine d’autres villes en France.
« Évitons les suicides d’ados »

Offensives anti-trans

Les déclencheurs de cette mobilisation ? La très médiatisée publication de « Transmania » de Dora Moutot et Marguerite Stern, le 11 avril dernier. Ce pamphlet a été écrit par deux personnalités se déclarant « féministes » tout en affirmant avoir été harcelées par la communauté transgenre. Et, peu de temps avant, un rapport de la droite sénatoriale sur la « transidentification des mineurs ».
Les parlementaires Républicains préconisent notamment dans leurs travaux de renforcer la prise en charge psychiatrique des enfants et de leur famille, d’interdire la prescription de bloqueurs de puberté, d’hormones croisées pour les mineurs ou encore de d’abroger la circulaire dite « Blanquer » reconnaissant la mention « d’élèves transgenres ». Ce rapport précise cependant que « les chiffres à l’échelle nationale concernant les demandes de transition chez les mineurs dans les services spécialisés n’existent pas ».
Les personnes qui se sont mobilisées ce dimanche préconisent tout le contraire : transition dépsychiatrisée et libre pour tous, à l’accès à la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes les personnes trans, sans oublier la mise à disposition de moyens pour les services publics afin d’assurer un accès à l’IVG, aux transitions et à la contraception. L’annonce de ces revendications a peu à peu laissé place aux récits de vie.

Abonnez-vous

Cet article fait partie de l’édition abonnés. Pour lire la suite, profitez d’une offre découverte à 1€.

Contribuez à consolider un média indépendant à Bordeaux, en capacité d’enquêter sur les enjeux locaux.

  • Paiement sécurisé
  • Sans engagement
Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné ?

Connectez-vous

L’investigation locale à portée de main.

Abonnez-vous et profitez d’un accès illimité à Rue89Bordeaux. Annulez quand vous voulez.

Déjà abonné ? Connectez-vous

Choisissez votre formule :

#transidentité

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Partager
Plus d'options