En moins de quatre ans, cela fait 12 % d’augmentation pour les TER, et +25% en 2 ans pour les autocars, où le titre unitaire va passer de 2,30 à 2,50 euros, indique le groupe écologiste dans un communiqué.
« Cela amplifie les effets de l’inflation sur le budget des foyers néoaquitains », déplore Didier Damestoy, conseiller régional écologiste des Pyrénées-Atlantiques. On fait peser sur les ménages le manque de soutien de l’État aux collectivités pour compenser la hausse des prix de l’énergie. Il faut des tarifs attractifs pour encourager l’usage des transports en commun, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, décongestionner les routes et offrir une alternative à la voiture. »
« Rien de nouveau sous le soleil, on lisse tous les ans une augmentation des tarifs de 2, 3 ou 4%, y compris lorsque les écologistes faisaient partie de la majorité », réplique Renaud Lagrave, vice-président de la Région en charge des transports, joint par Rue89 Bordeaux.
Impossible selon lui d’y couper : d’un côté, la hausse des prix de l’électricité et du gasoil se poursuit, tout comme celle des péages de la SNCF – « même si le Conseil d’Etat lui a demandé de trouver une autre solution, en attendant on les paye », rappelle l’élu.
Les abonnés pour l’instant épargnés
De l’autre, la billetterie est la seule source de recette de la Région qui, contrairement aux collectivités locales, ne perçoit pas le versement mobilité dont s’acquittent les entreprises pour financer les réseaux de transports en commun. Une revendication ancienne des Régions, dont Renaud Lagrave regrette qu’elle ne soit pas soutenue par le groupe écologiste.
Il accuse ce dernier de « comparer des choux et des carottes », en faisant référence dans leur communiqué aux subventions accordées par la Région à Tarmaq (395 000 € pour ce « futur parc d’attraction à la gloire de l’aéronautique »), ou encore aux aéroports régionaux (5,6 millions d’euros par an).
Alors que les élus écologistes pointent le fait que la hausse des prix des TER pèsera sur 70% des voyageurs, Renaud Lagrave assure qu’elle ne rapportera au final « qu’entre 2 et 3 millions d’euros, sur les 350 millions de frais de fonctionnement des TER, versés par la Région à la SNCF ». La billetterie ne représente en effet que 23% du coût total du service.
Pour l’heure, la Région Nouvelle-Aquitaine n’a pas acté d’augmentation des tarifs pour les abonnés. Celle-ci pourrait toutefois intervenir « à la fin de l’été », en fonction des chiffres communiqués par l’opérateur ferroviaire.
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