« Un individu planifiant une action violente lors du passage du relais de la flamme olympique à Bordeaux a été interpellé », écrit le ministre de l’intérieur Gérard Darmanin sur X ce jeudi. Selon Mediapart, qui développe l’information révélée par CNews, un certain « Axel G. » était sur le point de perpétuer une « tuerie de masse ».
L’attentat a été évité grâce à la plateforme Pharos qui a détecté le 14 mai « un message inquiétant pouvant correspondre à une apologie de crime » complète le communiqué de presse de la procureure Frédérique Porterie publié ce jour.
Sur son compte Facebook, l’individu aurait publié un lien vers un clip de rap avec une légende « Tu nous manques Elliot », référence à Elliot Rodger, auteur d’une tuerie de masse aux États-Unis le 23 mai 2014 et sympathisant incel (contraction de Involuntary celibate, « célibataire involontaire » en français), un mouvement misogyne et complotiste. À Isla Vista, en Californie, le jeune américain avait tué six personnes et blessé quatorze autres avant de se suicider.
Un individu planifiant une action violente lors du passage du relais de la flamme olympique à Bordeaux a été interpellé. Merci aux policiers et plus largement à l’ensemble des agents du ministère @Interieur_Gouv qui sécurisent cette fête populaire avec un professionnalisme et un… https://t.co/GPncdNBhUm
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 23, 2024
« Très fragile psychologiquement »
Le vendredi 17 mai, le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête qui le conduit à Eysines, au domicile d’un homme de 26 ans « inconnu jusque là de la justice ». Lors de la perquisition, un révolver Gomm cogne (arme de défense non létale qui tire des balles en caoutchouc) ainsi que plusieurs téléphones portables et un ordinateur ont été saisis. L’Eysinais a été placé en garde-à-vue le 21 mai à l’issue de son interpellation du chef d’apologie de crime.
« Aucune référence à la flamme olympique n’a été évoquée », précise Frédérique Porterie, procureure de la République de Bordeaux, contrairement à ce que laisse penser le tweet du ministre. Selon le parquet, « l’intéressé a admis avoir envisagé un passage à l’acte, sans lieu déterminé, suite à une agression subie tout en déclarant in fine qu’il ne serait jamais passé à l’acte ».
« Selon ses proches, il serait très fragile psychologiquement. Toutefois, l’expert psychiatre désigné n’a révélé aucun trouble particulier », précise un communiqué du parquet de Bordeaux.
Une ouverture d’information judiciaire a été requise ce matin des chefs d’apologie de crime et d’association de malfaiteurs assortie de réquisitions aux fins de placement en détention provisoire. Le magistrat instructeur a mis en examen l’intéressé du seul chef d’association de malfaiteurs. Ce dernier a été placé sous contrôle judiciaire contrairement aux réquisitions du parquet. Le parquet de Bordeaux va interjeter appel de cette décision.
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