L’ « assemblée antifa » annoncée sur les réseaux sociaux pour ce jeudi « n’a pas fait l’objet d’une déclaration préalable permettant de prendre toutes les dispositions et mesures préventives garantissant le bon déroulement et la sécurisation du rassemblement », justifie la préfecture dans un communiqué.
Le périmètre d’interdiction de tout rassemblement non déclaré n’englobe toutefois la place Renaudel, où doit se dérouler ce rassemblement, mais l’ensemble des quais et des boulevards, ainsi que certains cours et rues, afin de contenir toute manifestation sauvage dans le centre.
Suite aux élections européennes et à la dissolution de l’Assemblée, « un climat de tension sociale est apparu sur le territoire national », explique le préfet, évoquant la manifestation qui a rassemblé 3000 personnes lundi soir à Bordeaux.
« Grandes violences »
Initiée par un groupe « se réclamant d’ultra-gauche », elle a été « marquée par la présence de plusieurs membres du noyau dur de l’ultra-gauche locale ainsi qu’une cinquantaine d’individus à risque se revendiquant de la mouvance antifasciste ».
Durant cette manifestation, rappelle la préfecture, « de nombreuses dégradations ont été commises (jet de mobilier urbain, tags, bris de vitrines…) et certains participants ont fait preuve de grandes violences (sic) à l’égard des forces de l’ordre ».
Or, selon les services de l’Etat, ce sont les mêmes organisateurs qui appellent à manifester ce jeudi.
« Dans ces circonstances, le préfet de la Gironde a été amené à prendre un arrêté d’interdiction de tout rassemblement revendicatif non déclaré dans le centre de Bordeaux. Toute infraction à cet arrêté sera réprimée et punie de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. »
La préfecture a également autorisé le recours à « des drones équipés de caméras dans le centre-ville de Bordeaux ce jeudi de 17h à minuit pour la captation, l’enregistrement et la transmission d’images ».
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