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Nouveau soutien financier au fonds Gaza de Médecins Sans Frontières voté à l’unanimité au conseil municipal de Bordeaux 

Ce mardi 4 juin, le conseil municipal de Bordeaux a approuvé à l’unanimité une aide exceptionnelle de 20000€ au Fonds régional d’urgence à Gaza impulsé par Médecins Sans Frontières. Cette aide vise à soutenir « la mise en place d’activités médicales » alors que 24 des 36 hôpitaux de Gaza sont désormais hors service.

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Nouveau soutien financier au fonds Gaza de Médecins Sans Frontières voté à l’unanimité au conseil municipal de Bordeaux 
Le drapeau de la paix flotte sur la façade de l’hôtel de ville

A l’unanimité, le conseil municipal a voté une nouvelle affectation de 20000€ pour le Fonds régional urgence Gaza de Médecins sans Frontières. Le 12 décembre dernier, une subvention du même montant avait déjà était allouée.

Les élus de droite comme de gauche ont souligné la nécessité de déployer cette aide, alors qu’il y a désormais plus de « 35 000 morts du côté de la population palestinienne, dont 15 000 enfants » a rappelé Céline Papin, élue chargée des coopérations territoriales, européennes et internationales, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

« La situation s’est aggravée ces derniers mois et Médecins Sans Frontières participe à la mobilisation de la communauté internationale pour venir en aide aux populations palestiniennes : soutien et gestion de 3 hôpitaux, don de plus d’1 M€ de médicaments, 6 000 femmes prises en charge à la maternité d’Imrati, 36 000 personnes accueillies en consultation à la clinique d’Al Shaboura à Rafah… », écrit la Ville dans un communiqué.

« Pour » mais « plus »

Du groupe Bordeaux Ensemble, Guillaume Chaban-Delmas parle d’un « soutien qui honore notre ville et nos élus ». A l’instar de Nicolas Florian, qui reconnaît « l’urgence de déployer des aides pour soutenir les peuples qui souffrent ». Le président du groupe ajoute au passage qu’ « il y aurait aussi urgence à ce que les Palestiniens reconnaissent l’Etat d’Israël ». Déclaration qui fait écho à la tribune signée par Pierre Hurmic pour la reconnaissance d’un Etat palestinien.

A gauche, Myriam Eckert du collectif Bordeaux en Luttes « vote pour mais [veut] plus » : comme par exemple « mettre en lumière les exactions de Tsahal [l’armée israélienne] au lieu d’éteindre les lumières de la mairie » ironise-t-elle. « On veut plus » aussi du côté du groupe du même nom. Philippe Poutou demande au maire de hisser le drapeau de la Palestine, tout comme l’a été celui de l’Ukraine, pour soutenir la résistance palestinienne « contre une guerre coloniale qui dure depuis plus de 70 ans ».

Depuis ce lundi 3 juin, le drapeau de la paix au fond bleu avec une colombe a rejoint le drapeau français, européen et ukrainien en haut de l’Hôtel de ville.

Bordeaux-Ashdod en ligne de mire

Le sujet a permis à Pierre Hurmic de définir la position de la Ville de Bordeaux « historiquement équilibrée », citant le jumelage avec la ville israélienne d’Ashdod et l’autre palestinienne de Ramallah.

« J’ai eu pour souci d’écrire au mairies des deux villes pour faire part de notre émotion et pour leur assurer de notre souhait de communiquer et de collaborer avec eux. J’entends que le jumelage avec Ashdod est critiqué, mais nous y sommes très attaché. Ce n’est pas le moment de lâcher le peuple israélien », précise le maire.

Bordeaux en lutte de Myriam Eckert organisait ce mardi soir un rassemblement devant l’Hôtel de ville pour dénoncer le jumelage de Bordeaux avec Ashdod. La ville israélienne est à une trentaine de kilomètres de la bande de Gaza. En février, une cargaison d’aide alimentaire des Nations unies, destinée à plus d’un million de Gazaouis, s’y était retrouvée bloquée.

Une situation humanitaire et médicale dramatique

L’aide supplémentaire de la Ville de Bordeaux a pour objectif de permettre à MSF de « poursuivre son action de secours aux populations de Gaza et des territoires palestiniens », alors que l’offensive israélienne s’est intensifiée. Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d’urgence de MSF, avait déclaré le 14 mai après la fermeture forcée de l’hôpital indonésien de Rafah :

« C’est la douzième structure de santé que nous avons dû évacuer en sept mois de guerre à Gaza, neuf d’entre elles ayant été attaquées. Notre personnel a subi 26 incidents violents, notamment des frappes aériennes qui ont endommagé des hôpitaux, des tirs de chars sur des abris dont les coordonnées GPS avaient été dûment notifiées, des offensives terrestres contre des centres médicaux et des tirs sur des convois. »

Depuis, l’hôpital Al Awda de la ville de Gaza a également été contraint de fermer le 23 mai, « après 4 jours d’un siège terrifiant » selon MSF. 


#Guerre Israël Hamas

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