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« Faire front » : dernière manifestation avant le second tour des législatives à Bordeaux

À 48 heures du second tour des législatives, à l’issue desquelles l’extrême droite pourrait accéder au pouvoir pour la première fois en France, une manifestation organisée par le collectif Antifara s’est déroulée dans le centre-ville.

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« Faire front » : dernière manifestation avant le second tour des législatives à Bordeaux
Sur le cours Pasteur

L’inquiétude des jours à venir n’a pas fait d’ombre à la mobilisation. ll est 18h30 passées place de la Victoire à Bordeaux. Syndicalistes, associatifs, étudiants, familles… environ 1000 personnes sont présentes à l’appel du collectif Antifara, né à la suite des attaques de l’extrême droite en juin 2022.

Alors que l’extrême droite est en passe d’accéder au pouvoir, le mot d’ordre est de « faire front » aux idées racistes et xénophobes du Rassemblement national. Déclarée en préfecture, la manifestation a emprunté le cours Victor-Hugo et a pris fin à Saint-Michel.

« Relâchement de la haine raciste »

« Pour la première fois dans mon centre de corrections du brevet, nous avons dû saisir le Rectorat », témoigne, place Saint-Michel, Catherine Dudès, enseignante et secrétaire départementale de la FSU en Gironde :

« Cinq copies contenaient des propos xénophobes, racistes ou antisémites. Ne laissons pas les loups ronger nos cerveaux et les leurs. Dimanche, pas une voix pour le Rassemblement national. Et dès lundi, on ne lâche rien. »

Un climat politique ambiant propice à la propagation d’idées haineuses. « L’arrivée d’un gouvernement d’extrême droite rend légitime le relâchement de la haine raciste », souligne Erwan Nzimenya, président de SOS Racisme Gironde :

« Des candidats du RN ont des casiers judiciaires pour des violences avec armes ou des liens avec des groupes néo-nazis, comme une candidate ici, en Gironde, Julie Rechagneux. Dans le programme, on retrouve la notion de “Français de papiers” chère à Jean-Marie Le Pen. L’extrême droite au pouvoir, c’est une flambée des crimes racistes. »

« Le racisme n’est pas né avec le RN », observe Brigitte Lopez, membre de Réseau éducation sans frontières :

« Le racisme, aujourd’hui, voit le jour dans les rues parce que le RN a délier les paroles. J’ai été frappée par les résultats des élections car ils correspondaient exactement aux sondages. Jusqu’à maintenant, les sondages se trompaient. Les gens qui allaient voter pour le RN ne le disaient pas. Maintenant ils sont fiers, ils le disent haut et fort. »

Et dimanche soir ?

Dans un récent communiqué, la préfecture de la Gironde signale l’interdiction de toute « mobilisation non déclarée » du dimanche 7 juillet à 18h au lundi 8 juillet à 10h. Une interdiction qui vient s’ajouter au désormais habituel recours aux drones équipés de caméras.

« C’est anti-démocratique », souffle-t-on en fin de manifestation à Saint-Michel, alors qu’un tract pour un rassemblement dimanche soir circule déjà.

Il sera également interdit d’acheter, de vendre et d’utiliser des « artifices de divertissement » et autres « articles pyrotechniques ».


#extrême droite

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