« Je suis un prisonnier politique » : le président de la mosquée de Pessac saisit le Conseil d’État pour annuler son expulsion
Interpellé le 8 août dernier à son domicile, Abdourahmane Ridouane a été placé en centre de rétention administrative dans la région parisienne. À 59 ans, en France depuis 1991, il risque d’être expulsé vers le Niger. Il dénonce l’acharnement du ministère de l’Intérieur à son encontre face à ses prises de position politiques.
Abdourahmane Ridouane, Sefen Guez Guez, à la sortie du tribunal en mai 2024 Photo : VB/Rue89 Bordeaux
Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée Al-Farouk de Pessac, est actuellement placé dans un centre de rétention administrative à Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, à proximité de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Un placement qui fait suite à un arrêté ministériel d’expulsion. Gérald Darmanin lui reproche ses « positions anti-républicaines », son « obédience salafiste », et ses « publications à teneur antisémite et haineuse à l’encontre d’Israël et des juifs ».
Il a été interpellé à son domicile girondin le 8 août dernier, alors même qu’une décision de justice lui ouvrait la voie de la régularisation. Le Tribunal administratif de Bordeaux avait effectivement ordonné quelques jours plus tôt aux autorités de « réexaminer », dans un délai d’un mois, la demande de renouvellement de titre de séjour d’Abdourahmane Ridouane, en France depuis 1991.
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